RéfugiésDoléances possibles dans deux centres fédéraux d'asile
trm, ats
12.12.2022 - 08:22
Les requérants comme les collaborateurs peuvent désormais faire part de leurs doléances dans les centres fédéraux d'asile de Bâle et de Zurich. Le projet-pilote est prévu pour une durée de 18 mois et coûte 750'000 francs.
Keystone-SDA, trm, ats
12.12.2022, 08:22
12.12.2022, 12:28
ATS
Le porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), Reto Kormann, a déclaré lundi à la radio SRF qu'il y a toujours eu des annonces, souvent anonymes, qui signalaient des choses assez graves. Le bureau de communication vise à améliorer la situation.
Hygiène et alimentation
Les plaintes ne concernent pas seulement la violence, mais aussi les conditions d'hygiène ou la mauvaise alimentation pour des raisons religieuses.
Le Bureau de communication est géré par l'Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO). Le SEM finance le service et a un pouvoir d'instruction et de surveillance sur l'OSEO.
Ce dernier rend des rapports tous les trois mois au SEM et émet des recommandations. Le SEM prend position par écrit et examine les changements à envisager, poursuit le porte-parole. Deux douzaines de signalements ont été reçus depuis le lancement de l'opération début novembre, selon Reto Kormann.
Projet salué par l'OSAR
L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) salue ce projet. «Nous espérons que cela améliorera la pratique», a déclaré la porte-parole Eliane Engeler sur les ondes de la SRF.
L'OSAR a cependant une objection: «Le modèle du bureau de communication a le handicap que le SEM se surveille finalement lui-même». Il est important que ce dernier crée de la confiance et de la transparence.
La question est également de savoir si le SEM donnera suite aux plaintes. Et qu'en cas d'incidents violents, des mesures soient prises si elles sont nécessaires, poursuit la porte-parole de l'OSAR.
Violences dénoncées
En 2021, plusieurs médias et des ONG avaient fait état d'actes de violence de la part du personnel des services de sécurité dans les centres fédéraux d'asile.
Le SEM avait alors commandé une enquête à un ancien juge fédéral, qui était arrivé à la conclusion qu'il n'y avait pas d'indices de violences systématiques dans ces structures. Le SEM avait pris des mesures après que les cas ont été rendus publics. Des employés de sécurité avaient notamment été suspendus.