Etats-Unis Donald Trump compterait gracier son ancien conseiller Michael Flynn

ATS

25.11.2020 - 16:06

Des entretiens secrets de Michael Flynn avec l'ambassadeur de Russie à Washington en décembre 2016 avaient été une pierre angulaire de l'enquête menée par la suite par le procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.
Des entretiens secrets de Michael Flynn avec l'ambassadeur de Russie à Washington en décembre 2016 avaient été une pierre angulaire de l'enquête menée par la suite par le procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.
ATS

Le président américain Donald Trump prévoit de gracier son ancien conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn, ont annoncé mardi des médias américains. L'homme avait plaidé coupable en 2017 d'avoir menti au FBI au sujet de ses contacts avec un diplomate russe,

Axios et le New York Times ont tous deux cité des sources anonymes selon lesquelles M. Trump aurait l'intention d'inclure l'ancien général Flynn dans une série de grâces accordées dans les derniers jours de sa présidence.

Des entretiens secrets de Michael Flynn avec l'ambassadeur de Russie à Washington en décembre 2016, avant l'investiture de Donald Trump, avaient été une pierre angulaire de l'enquête menée par la suite par le procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de M. Trump et la Russie.

Après plus de deux ans d'enquête, l'équipe de Robert Mueller n'avait pas trouvé de preuve de l'existence d'une telle collusion.

«Chasse aux sorcières»

Michael Flynn avait été contraint de démissionner 22 jours seulement après être devenu conseiller à la Sécurité nationale de M. Trump. Mais le président a toujours affirmé que l'enquête était une «chasse aux sorcières» politique et que Michael Flynn, ancien général de l'armée et ancien chef de la DIA, l'Agence de renseignements de la Défense, était un «homme bien».

Après avoir participé à la campagne de Donald Trump, Michael Flynn avait eu des échanges confidentiels avec l'ambassadeur de Russie à Washington, Sergueï Kisliak, en décembre 2016.

Devenu conseiller à la Sécurité nationale, il avait été interrogé le 24 janvier 2017 par la police fédérale mais avait dissimulé ces contacts. Il avait rapidement dû démissionner pour avoir également menti au vice-président Mike Pence.

En 2017, Michael Flynn avait accepté de plaider coupable de parjure et de coopérer avec l'enquête sur les soupçons de collusion avec la Russie. L'an dernier, menacé d'une peine de six mois de prison, il avait changé d'avocats et de stratégie de défense. Il demandait depuis l'annulation de la procédure en déclarant être victime d'une manipulation.

Révision judiciaire demandée

De manière exceptionnelle, le ministère américain de la Justice a retiré sa plainte contre Michael Flynn en mai dernier, en estimant que l'enquête contre l'ancien général n'avait pas «de base légitime» et que ses déclarations, «quand bien même elles seraient fausses, n'avaient pas d'importance».

Le ministère a ainsi offert une victoire politique à M. Trump, qui a répété que Michael Flynn «était innocent».

Mais un juge fédéral a demandé une révision judiciaire de l'affaire. Une grâce accordée par M. Trump retirerait cette affaire de la compétence des tribunaux.

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