Etats-UnisDonald Trump mène une grande offensive de charme à Washington
ATS
13.6.2024 - 18:51
Deux semaines après sa condamnation au pénal, Donald Trump est jeudi en déplacement à Washington pour une grande offensive de charme auprès de parlementaires républicains et de patrons d'entreprises.
13.06.2024, 18:51
13.06.2024, 18:55
ATS
L'ancien président ne se rend que très rarement dans la capitale fédérale américaine, une ville qu'il abhorre et où un nouveau procès l'attend.
Le républicain, candidat à la présidentielle de novembre face au sortant démocrate Joe Biden, est arrivé en début de matinée, le poing levé, à une réunion avec des parlementaires de son parti.
Un petit-déjeuner organisé à quelques encablures seulement du Capitole, le siège du Congrès américain, pris d'assaut par ses partisans en janvier 2021, et où Donald Trump ne s'est pas rendu depuis.
Entouré de parlementaires républicains, le tempétueux septuagénaire a évoqué ses ennuis judiciaires en longueur, selon un chef républicain, mais s'est aussi épanché sur l'avortement, question hautement sensible en pleine campagne électorale.
Donald Trump a, de son côté, évoqué une «super réunion».
Le chaos du Capitole
Dans l'après-midi, Donald Trump, qui a quitté Washington avec fracas en 2021, doit rencontrer des sénateurs républicains, et notamment le ténor conservateur Mitch McConnell.
Les relations entre les deux hommes sont glaciales depuis l'assaut du Capitole.
Lors de cette froide journée de janvier, des milliers de partisans de Donald Trump avaient attaqué le siège du Congrès américain pour tenter de s'opposer à la certification de l'élection de Joe Biden, provoquant un chaos inimaginable.
Mitch McConnell, chef de file des républicains, avait alors eu des mots très forts à l'égard de Donald Trump, l'accusant d'être «responsable» de l'assaut.
Cela n'a toutefois pas empêché le sénateur octogénaire de se rallier à la candidature du républicain pour la présidentielle.
«J'ai dit il y a trois ans, juste après l'attaque contre le Capitole, que je soutiendrais notre candidat (républicain), quel qu'il soit, y compris lui (Donald Trump)», a-t-il justifié lors d'une conférence de presse cette semaine.
«Un stand de kermesse»
Au milieu de tous ces échanges avec les parlementaires, Donald Trump rencontrera également les dirigeants des plus grandes sociétés américaines, membres de l'organisation Business Roundtable.
Le groupe de pression, qui représente les patrons d'Amazon, Apple ou McDonald's, prend régulièrement position sur des sujets concernant directement ses membres, comme la fiscalité ou les accords commerciaux internationaux, mais aussi sur des sujets de société plus larges, comme les violences contre les minorités.
Joe Biden était également convié à un échange avec ces patrons, mais le président démocrate est actuellement en déplacement en Italie, pour assister à un sommet du G7.
Devant ces dirigeants de grandes entreprises, Donald Trump détaillera comment son programme «offrira des réductions d'impôts, des dérégulations record, du commerce équitable, de l'énergie en abondance et une faible inflation», a affirmé son entourage.
«Donald Trump ne serait même pas capable de gérer un stand de kermesse, et encore moins notre pays», a rétorqué un porte-parole de l'équipe de campagne de Joe Biden, James Singer.
«C'est un escroc, un arnaqueur, un homme d'affaires raté et un président qui a laissé l'Amérique en ruine.»