Epidémie Ebola fait toujours plus de morts en RDC

ATS

4.5.2019 - 02:20

Plus de la moitié des morts dues au virus Ebola sont survenues dans la ville de Butembo (archives).
Plus de la moitié des morts dues au virus Ebola sont survenues dans la ville de Butembo (archives).
Source: KEYSTONE/AP Medecins Sans Frontieres/JOHN WESSELS

L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola déclarée il y a neuf mois dans l'est de la République démocratique du Congo a franchi le cap des 1000 décès jeudi, ont indiqué les autorités congolaises. La transmission «intense» du virus va se poursuivre, a averti l'OMS.

« Le taux de létalité globale est de 65,9%«, a précisé vendredi le ministère de la santé de la RDC dans son bulletin quotidien. L'épidémie fait rage dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

«Plus de la moitié des décès sont survenus dans la ville de Butembo. Sur 1008 décès, 523 ont été notifiés dans les zones de Butembo et Katwa», ajoute-t-il. Au 2 mai, le ministère a enregistré 14 nouveaux décès de cas confirmés.

Inquiétudes à l'OMS

Peu avant le passage symbolique du cap des 1000 victimes, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait part de son inquiétude face à l'actuelle flambée d'Ebola, la plus grave dans l'histoire du virus à fièvre hémorragique, après celle qui a tué plus de 11'000 personnes en Afrique de l'Ouest entre 2014 et 2016.

«Nous anticipons un scénario de transmission continue et intense», a déclaré au siège de l'OMS à Genève le directeur du programme pour les urgences, Michael Ryan, lors d'une conférence de presse vendredi.

Un vaccin expérimental a été développé et est actuellement utilisé en RDC. L'OMS avait espéré contenir l'épidémie, notamment grâce à ce vaccin, mais au cours des dernières semaines, de hauts responsables de l'organisation ont admis que l'insécurité, le manque de ressources financières et les manipulations de politiques locaux pour dresser la population contre les agences de santé luttant contre Ebola ont sérieusement compromis ces efforts.

Cette dixième épidémie du virus sur le sol congolais a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu et marginalement en Ituri voisine. Les activités de riposte sont régulièrement entravées par l'insécurité et les violences dans cette région, où des dizaines de groupes armés sont répertoriés.

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