Hong Kong Echanges verbaux entre Washington et Pékin

ATS

10.8.2019 - 05:57

Un protestataire hongkongais brandissant un drapeau américain pendant une manifestation à Hong Kong (archives).
Un protestataire hongkongais brandissant un drapeau américain pendant une manifestation à Hong Kong (archives).
Source: KEYSTONE/AP/KIN CHEUNG

Le département d'Etat américain a dénoncé les méthodes «dangereuses» des médias officiels chinois, au lendemain de critiques de Pékin sur une rencontre entre une diplomate américaine à Hong Kong et des militants prodémocratie. Des données privées ont été révélées.

«Cela doit cesser», a martelé vendredi la porte-parole du département d'Etat sur Twitter. «Les autorités chinoises le savent bien. Notre personnel consulaire accrédité fait simplement son travail, comme les diplomates de tous les pays».

Un reportage publié dans un journal hongkongais proche des autorités chinoises a fait état d'une rencontre entre des membres du parti Demosisto – parmi lesquels un célèbre militant prodémocratie, Joshua Wong – et de la chef de la section politique du consulat général américain à Hong Kong.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère chinois des affaires étrangères avait exhorté ce consulat à «couper immédiatement tout lien avec des émeutiers anti-Chine» et à «cesser immédiatement toute interférence dans les affaires de Hong Kong».

Un «devoir» de la Chine

Les Etats-Unis avaient répliqué en accusant Pékin d'avoir eu une attitude de «voyou» et d'avoir «harcelé» leur diplomate. La porte-parole s'était insurgée que «des informations privées», des «photographies» et «les noms des enfants» de la diplomate aient été diffusés.

Vendredi, la porte-parole a réitéré ses critiques: «La Chine a un long passé d'engagements non tenus». Il est du «devoir» de la Chine «de traiter nos agents diplomatiques et consulaires avec le respect dû et de prendre toutes les mesures appropriées pour éviter toute attaque de leur personne, leur liberté ou leur dignité.»

Pékin présente de plus en plus les manifestations anti-gouvernement dans le territoire semi-autonome comme soutenues par l'Occident. Le parti Demosisto affirme faire campagne pour davantage d'autodétermination, mais pas pour l'indépendance.

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