Slovénie Echec d'une motion de défiance contre le gouvernement

ATS

15.2.2021 - 23:38

Après avoir gouverné la Slovénie à deux reprises dans les années 2000, Janez Jansa est revenu au pouvoir début mars, à la tête d'une coalition. Le gouvernement précédent s'était effondré en janvier 2020 à la suite de disputes internes (Archives).
Après avoir gouverné la Slovénie à deux reprises dans les années 2000, Janez Jansa est revenu au pouvoir début mars, à la tête d'une coalition. Le gouvernement précédent s'était effondré en janvier 2020 à la suite de disputes internes (Archives).
ATS

Le Premier ministre slovène conservateur Janez Jansa a survécu lundi à une motion de défiance déposée au Parlement par l'opposition. Celle-ci l'accuse d'utiliser la crise du coronavirus pour instaurer une «démocratie autoritaire».

40 députés ont voté pour la motion des partis de centre gauche, sept ont voté contre et six votes ont été invalides, or une majorité de 46 voix était nécessaire pour faire tomber le gouvernement.

Il s'agissait de la seconde motion déposée depuis le début de l'année contre M. Jansa, une première tentative ayant échoué en janvier en raison de l'absence de plusieurs élus à cause de la pandémie. Karl Erjavec, chef du parti d'opposition DESUS, a déclaré après le vote qu'il était «désolé de n'avoir reçu que 40 votes» et a dit en avoir espéré «plus».

«Le temps du changement n'est pas encore venu», a-t-il ajouté, précisant qu'il reviendrait désormais aux électeurs d'apprécier la politique du gouvernement lors du scrutin prévu l'année prochaine. Karl Erjavec avait déposé la motion de défiance la semaine dernière au nom de cinq partis d'opposition de centre gauche, qui l'avaient proposé comme candidat au poste de chef du gouvernement.

Risque d'"orbanisation»

Après avoir gouverné la Slovénie à deux reprises dans les années 2000, Janez Jansa est revenu au pouvoir début mars, à la tête d'une coalition. Le gouvernement précédent, composé de cinq partis, s'était effondré en janvier 2020 à la suite de disputes internes.

Le Premier ministre utilise les réseaux sociaux pour attaquer les médias, et ses détracteurs s'inquiètent du risque d'"orbanisation» du pays, une allusion à son allié hongrois Viktor Orban, critiqué pour ses atteintes aux contre-pouvoirs. L'opposition lui reproche d'utiliser l'urgence sanitaire pour affaiblir les institutions.

M. Jansa a rejeté les accusations lors du débat de lundi, qualifiant la motion de «farce destructrice» et de «gaspillage de l'argent des contribuables». «Notre gouvernement a fait beaucoup plus que le précédent, en beaucoup moins de temps, dans des conditions épidémiques plus difficiles», a-t-il assuré.

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