Elections Pékin va imposer un contrôle renforcé des candidats

ATS

5.3.2021 - 06:20

Pékin va imposer un contrôle renforcé des candidats aux élections législatives à Hong Kong, a annoncé vendredi un député chinois.

5.3.2021 - 06:20

La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carie Lam, participe à la réunion l'Assemblée nationale populaire, réunie depuis vendredi à Pékin.
La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carie Lam, participe à la réunion l'Assemblée nationale populaire, réunie depuis vendredi à Pékin.
ATS

Le parlement chinois, réuni à partir de vendredi pour sa session plénière annuelle, est saisi d'une réforme du système électoral dans l'ancienne colonie britannique, qui devrait se traduire par une marginalisation des candidats de l'opposition pro-démocratie.

L'Assemblée nationale populaire (ANP) a déjà imposé l'an dernier dans son territoire autonome une loi sur la sécurité nationale qui y a radicalement entamé les libertés politiques, en réaction aux manifestations de 2019 contre l'exécutif local pro-Pékin.

Cette fois, aux termes de la loi présentée à l'ANP, un comité électoral inféodé au régime communiste sera chargé d'examiner les candidatures au Conseil législatif (Legco), le parlement hongkongais. Aucun candidat ne pourra se présenter sans l'aval de cette instance.

Seuls des «patriotes»

Le comité électoral aura pour tâche «d'élire une grande partie des membres du Conseil législatif et de participer directement à la nomination de tous les candidats», a déclaré devant la presse Wang Chen, vice-président du Comité permanent de l'ANP.

Le Conseil législatif est actuellement composé de 70 députés dont la moitié sont élus démocratiquement et l'autre moitié par le comité électoral pro-Pékin.

Ce dispositif a permis au pouvoir chinois de s'assurer des majorités favorables à Hong Kong depuis la rétrocession du territoire britannique à la Chine en 1997.

A l'approche des élections législatives hongkongaises prévues en principe en septembre, Pékin a déjà fait savoir qu'il entendait faire en sorte que seuls des «patriotes» puissent diriger la région autonome.

ATS