Présidentielle russe En Suisse, Poutine perd largement selon un sondage

tl, ats

18.3.2024 - 19:25

Sur les bases des votes des Russes en Suisse, Vladimir Poutine a perdu l'élection à la présidentielle. Selon des sondages à la sortie des urnes réalisés à Berne et à Genève, le résultat est inversé par rapport aux 87% de voix revendiqués par le Kremlin.

L'élection présidentielle en Russie n'a été considérée ni comme libre ni comme équitable.
L'élection présidentielle en Russie n'a été considérée ni comme libre ni comme équitable.
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A Berne, Vladimir Poutine a obtenu 16% des suffrages et à Genève, 20%. Dans les deux villes, des centaines de Russes ont été interrogés – devant l'ambassade respectivement le consulat général – par des membres de l'association Russie de l'avenir/Suisse et par des bénévoles sous la coordination de l'organisation Vote Abroad, a expliqué Polina Petuschkowa de Russie de l'avenir/Suisse à l'agence de presse Keystone-ATS.

Le plus grand nombre de voix a été obtenu par Vladislav Dawankow, 40 ans, du parti du Peuple nouveau, vice-président de la Douma et l'un des trois candidats autorisés à se présenter en plus de Poutine, avec Leonid Slutski et Nikolai Kharitonov.

A Berne, M. Dawankow a obtenu 45% et à Genève 29% des suffrages, dépassant donc nettement M. Poutine, selon le sondage post-électoral. Environ un cinquième des votants ont rendu leurs bulletins inutilisables, donc nul.

Bien que la Commission électorale centrale de la Fédération de Russie à Moscou ait disposé des résultats exacts dès lundi après-midi, l'ambassade russe à Berne n'a pas été en mesure de les communiquer pour la Suisse jusqu'au soir.

Des élections fictives sans concurrence

Dimanche, à l'heure du déjeuner, des milliers de Russes de par le monde se sont rendus dans leurs ambassades pour protester contre les élections de Poutine. Même en Russie, des centaines de personnes ont exprimé leur mécontentement face à la «farce électorale» en organisant des actions de perturbation dans différentes villes. Ils répondaient à l'appel de Ioulia Navalnaïa, la veuve de l'opposant Alexeï Navalny, récemment décédé au goulag russe.

L'élection présidentielle en Russie n'a été considérée ni comme libre ni comme équitable. Plusieurs représentants de pays occidentaux l'ont qualifiée d'élection fictive, car aucun candidat critique à l'égard du Kremlin ou opposé à la guerre d'agression russe en Ukraine n'a été autorisé à se présenter. Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n'ont pas non plus été autorisés à suivre les élections.

tl, ats