Syrie Enfants de djihadistes au secret en Syrie

ATS

21.5.2019 - 12:55

Des dizaines de milliers de déplacés des derniers bastions de l'Etat islamique (EI) sont maintenus sur un site mais les enfants de 12 à 18 ans auraient été séparés de leur mère et parfois détenus au secret dans des centres non identifiés dans le nord-est de la Syrie (archives).
Des dizaines de milliers de déplacés des derniers bastions de l'Etat islamique (EI) sont maintenus sur un site mais les enfants de 12 à 18 ans auraient été séparés de leur mère et parfois détenus au secret dans des centres non identifiés dans le nord-est de la Syrie (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MAYA ALLERUZZO

Les enfants de membres de l'Etat islamique (EI) de 12 à 18 ans dans le nord-est de la Syrie ont été séparés de leur mère et parfois détenus au secret. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme s'est dit «extrêmement préoccupé» par cette situation mardi à Genève.

A Hassaké, dans le nord-est du pays, seuls les quelque 2500 enfants de moins de 12 ans restent avec leur mère. Selon des indications crédibles relayées par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, «extrêmement préoccupé», ceux de 12 à 18 ans sont séparés et retenus dans des sites «non identifiés», a dit devant la presse une porte-parole. Certaines sources mentionnent aussi des détentions au secret.

A Idleb et dans la région autour de cette ville, les violences entre les forces gouvernementales de Bachar al-Assad et des groupes armés malgré les zones de désescalade ont fait 105 victimes civiles depuis l'extension des affrontements début avril. Au moins 200'000 personnes ont fui.

Malgré l'annonce d'un cessez-le-feu de trois jours, les bombardements se sont poursuivis ces derniers jours. Selon le Haut-Commissariat, aussi bien les forces gouvernementales que les groupes armés ont violé le droit international en ciblant des zones civiles ou des infrastructures.

Assassinats ciblés

Autre région en Syrie, le Haut-Commissariat alerte sur la situation à Deraa, dix mois après un accord de réconciliation. Selon lui, cet arrangement pourrait ne pas avoir honoré le droit international. Et de juillet 2018 à fin mars dernier, une dizaine de personnes ont été tuées dans des assassinats ciblés. Certains étaient d'anciens combattants ou des civils qui faisaient partie des nouvelles autorités et semblent avoir été visés comme opposants.

Près de 390 personnes ont été arrêtées et détenues de manière arbitraire. Parmi elles, 230 sont désormais considérées comme victimes de disparition forcée. Autre problème, certains groupes armés continuent de contrôler certaines zones de cette région.

Retour à la page d'accueil

ATS