Recep Tayyip ErdoganIl va appeler Poutine à «mettre immédiatement fin» à la guerre
ATS
5.3.2022 - 14:42
Le président turc Recep Tayyip Erdogan compte appeler son homologue russe Vladimir Poutine à «mettre immédiatement fin à la guerre» et proposer d'accueillir des pourparlers de haut niveau entre la Russie et l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique prévu dimanche, selon son porte-parole.
05.03.2022, 14:42
ATS
«Le président lui transmettra le message que nous répétons depuis le début: mettez immédiatement fin à cette guerre, donnez une chance au cessez-le-feu et aux négociations, établissons un couloir humanitaire et effectuons les évacuations», a affirmé samedi le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin lors d'une interview sur la chaîne turque privée NTV.
M. Erdogan appellera aussi à des pourparlers «au niveau des dirigeants» entre la Russie et l'Ukraine qui pourraient avoir lieu en Turquie, a précisé le porte-parole.
Forum de la diplomatie mi-mars
Le ministre turc des Affaires étrangères avait exprimé vendredi l'espoir de pouvoir réunir ses homologues russe et ukrainien au Forum de la diplomatie prévu du 11 au 13 mars à Antalya, dans le sud de la Turquie.
Selon les médias turcs, l'invitation de M. Cavusoglu a été positivement accueillie par l''ambassadeur russe à l'ONU Guennadi Gatilov qui a qualifié une éventuelle rencontre des deux ministres à Antalya de «bonne idée».
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé sa participation au Forum, selon M. Cavusoglu.
«Nous pensons que ces rencontres auront un impact positif. En particulier, une réunion au niveau des dirigeants pourrait empêcher que la guerre provoque une plus grande destruction», a affirmé M. Kalin.
Conditions «irréalistes»
La Turquie est prête à accueillir une telle rencontre, a-t-il ajouté. Membre de l'Otan et alliée de l'Ukraine, la Turquie a aussi des liens proches avec la Russie.
Selon M. Kalin, la Russie pose des conditions «irréalistes» pour mettre fin du conflit. «Mais les négociations et la diplomatie existent pour cela. (...) Nous avons de bonnes relations à la fois avec l'Ukraine et la Russie. Nous ne pouvons renoncer à aucun des deux», a-t-il dit.