Affaire d'espionnage Poutine cherche à déstabiliser l'Allemagne, dit Berlin

ATS

3.3.2024 - 17:55

Le ministre allemand de la Défense a accusé dimanche le président russe Vladimir Poutine de chercher à «déstabiliser» le pays, à la suite de la diffusion depuis la Russie d'échanges confidentiels entre des officiers allemands sur des livraisons d'armes à l'Ukraine.

Boris Pistorius, ministre de la Défense, fait une déclaration à la presse sur le débat qui a suivi la publication par la Russie d'un enregistrement d'une conversation entre officiers sur Taurus (archives).
Boris Pistorius, ministre de la Défense, fait une déclaration à la presse sur le débat qui a suivi la publication par la Russie d'un enregistrement d'une conversation entre officiers sur Taurus (archives).
KEYSTONE

3.3.2024 - 17:55

«Il s'agit simplement d'utiliser cet enregistrement pour déstabiliser» et pour mettre à mal «l'unité» de l'Allemagne, a déclaré Boris Pistorius devant la presse à Berlin.

«Il s'agit clairement de saper notre unité (...), de semer la division politique sur le plan intérieur et j'espère sincèrement que Poutine n'y parviendra pas et que nous resterons unis», a-t-il ajouté.

Un enregistrement audio d'une réunion en visioconférence d'officiers de haut rangs avait été diffusé vendredi sur les réseaux sociaux depuis la Russie.

Dans cette conversation, les participants parlent notamment de l'hypothèse de la livraison à Kiev de missiles de longue portée Taurus, de fabrication allemande, de ce qui serait nécessaire pour permettre aux forces ukrainiennes de les utiliser et de leur impact éventuel.

Le ministère allemand de la Défense a confirmé samedi que l'enregistrement était authentique. et qu'il avait été «intercepté».

Son contenu est très embarrassant pour l'Allemagne car Berlin refuse officiellement de livrer des missiles Taurus à Kiev, en arguant d'un risque d'escalade de la guerre.

En outre, on y entend les officiers révéler des détails sur la manière dont le Royaume-Uni et la France aident l'armée ukrainienne à utiliser les missiles Scalp que les deux pays livrent à Kiev.

ATS