Colombie Ex-chef Farc voulu par les Etats-Unis libéré

ATS

29.5.2019 - 22:19

La Cour suprême de Colombie a ordonné la remise en liberté de l'ancien chef des FARC Jesus Santrich, ici avant son audience le 20 mai dernier. Washington demande son extradition (archives).
La Cour suprême de Colombie a ordonné la remise en liberté de l'ancien chef des FARC Jesus Santrich, ici avant son audience le 20 mai dernier. Washington demande son extradition (archives).
Source: Keystone/AP/IVAN VALENCIA

La Cour suprême de Colombie a ordonné mercredi la «libération immédiate» d'un ex-chef Farc réclamé par les Etats-Unis pour trafic de cocaïne. Elle a invoquant son statut de parlementaire du parti formé par l'ancienne guérilla suite à l'accord de paix signé en 2016.

Dans son jugement, la Cour assure que la décision ne peut faire l'objet «d'aucun recours», rendant effective la remise en liberté de Jesus Santrich. Il est détenu à Bogota depuis avril 2018 à la demande de Washington, qui demande son extradition et s'est opposé à sa libération.

La Juridiction spéciale de paix (JEP), issue de l'accord de novembre 2016 et chargée de juger les crimes les plus graves commis pendant plus de 50 ans de confrontation armée avec les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), avait déjà statué en ce sens le 15 mai.

Mais Jesus Santrich, de son vrai nom Seuxis Paucis Hernandez Solarte, avait été ré-arrêté à la porte même de la prison deux jours plus tard, sous de nouvelles accusations. On lui reprochait sa participation présumée à la préparation de l'envoi de plusieurs tonnes de cocaïne aux Etats-Unis, après la signature de la paix.

L'ancien chef Farc, âgé de 52 ans et malvoyant, a toujours clamé son innocence et dénoncé un complot de Washington et du Parquet colombien. Sous la pression des Etats-Unis, le gouvernement du président de la droite dure Ivan Duque, au pouvoir depuis août, s'est opposé à la libération de Jesus Santrich, réaffirmant son intention de l'extrader.

Après l'ordre de la JEP il y a deux semaines, le procureur général d'alors, Nestor Humberto Martinez, avait préféré démissionner plutôt que d'appliquer la décision de la JEP.

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