Le président américain Donald Trump a confirmé vendredi qu'une vaste opération d'expulsion de migrants sans-papiers allait débuter ce week-end. L'opposition démocrate a dénoncé cette opération d'envergure.
Le président américain a affirmé être «dans l'obligation» de procéder à ces expulsions. «Des millions de personnes font la queue pour devenir des citoyens de ce pays», a-t-il développé. «Ils ont passé des tests, étudié, appris l'anglais, attendu sept, huit, neuf ans (...) Ce n'est pas juste qu'il suffise à quelqu'un de franchir la frontière pour obtenir la citoyenneté américaine».
Annoncée le 21 juin, cette vague d'arrestations avait été reportée de deux semaines pour laisser le temps au Congrès de tenter de trouver un compromis sur les mesures de sécurité à la frontière avec le Mexique. Elle menace selon les démocrates des gens installés depuis longtemps aux Etats-Unis, où ils ont fondé des familles.
Le New York Times avait rapporté jeudi que des raids policiers contre des clandestins devaient commencer dimanche dans une dizaine de villes du pays et qu'environ 2000 familles étaient concernées dans un premier temps. Les clandestins visés sont entrés récemment aux Etats-Unis. Leurs dossiers de régularisation ont été déposés fin 2018 et ils ont reçu leur avis d'expulsion en février.
Recours
Plusieurs associations ont introduit jeudi un recours devant un tribunal de New York pour annuler les ordres d'expulsion et demander à ce que les clandestins arrêtés soient entendus par un juge de l'immigration devant statuer sur leur sort.
Les Etats-Unis sont confrontés depuis plus d'un an à une crise migratoire à leur frontière avec le Mexique, franchie chaque mois par des milliers de Centraméricains fuyant la violence et la misère dans leur pays. Le nombre de clandestins arrêtés au mois de juin -plus de 100'000- a baissé de 28% par rapport à mai, mais la situation à la frontière reste «critique».
Pression sur le Mexique
Afin de tarir le flot des arrivées, Washington a fait pression sur le Mexique pour qu"il renforce notamment la surveillance de sa frontière sud avec le Guatemala, passage principal pour les migrants venus d'Amérique centrale. «Le Mexique a accompli un excellent travail jusqu'ici», a jugé vendredi Donald Trump.
M. Trump recevra lundi, pour parler immigration, le président du Guatemala, l'un des pays -avec le Salvador et le Honduras- d'où viennent la plupart des migrants ces quelques dernières années.
Manifs dans le monde
A Genève, comme dans plus de 500 villes dans le monde notamment aux Etats-Unis, une vingtaine de personnes ont allumé vendredi soir sur la Place des Nations des bougies pour la liberté. Elles s'en sont prises à la politique migratoire de Donald Trump.
Elles ont aussi ciblé plus largement les mouvements d'extrême droite partout, notamment en Europe. Membres pour certaines de partis de gauche, elles ont alerté également sur les conditions de certains migrants à Genève.
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