Varsovie A la fête de l'Indépendance, un défilé de sympathisants d'extrême droite

ATS

11.11.2023 - 19:24

Brandissant des drapeaux nationaux, avec des croix celtiques ou scandant des slogans anti-européens, des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Varsovie à l'occasion de la fête de l'Indépendance, à l'appel de l'extrême droite polonaise.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Varsovie à l'occasion de la fête de l'Indépendance, à l'appel de l'extrême droite polonaise.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Varsovie à l'occasion de la fête de l'Indépendance, à l'appel de l'extrême droite polonaise.
ATS

Entre 40'000, selon la mairie, et jusqu'à 90'000 participants, d'après un décompte des médias, ont participé à cette marche qui se déroulait moins d'un mois après les élections législatives remportées par l'opposition pro-européenne.

Les manifestants brandissaient des milliers de drapeaux polonais aux couleurs nationales, blanc et rouge, mais également des drapeaux avec des croix celtiques, symbole d'extrême droite ou des banderoles affichant des slogans anti-européens, dont «Polexit».

«Si de nouveaux changements dans les traités européens interviennent, la Pologne doit être prête à quitter l'Union européenne», a déclaré le président des Jeunesses pan-polonaises, Marcin Kowalski. Selon lui, les modifications des traités à venir transformeront l'Union européenne en «un kolkhoze euro-fédéraliste dirigé par la Commission européenne».

«Nous devons défendre l'indépendance de la Pologne. Elle ne se défendra pas toute seule», a déclaré quant à lui, Krzysztof Bosak, un des dirigeants du parti d'extrême droite, Confédération. Les manifestants ont également fait exploser des pétards et utilisé des torches fumigènes.

Gouvernement en cours de formation

Les populistes nationalistes de Droit et Justice (PiS, au pouvoir) qui soutenaient la marche les années précédentes, ont organisé leurs propres célébrations la veille de la fête de l'indépendance.

Près d'un mois après le scrutin législatif, PiS et l'opposition pro-européenne revendiquent la victoire et aspirent à former le nouveau gouvernement.

Le camp du pouvoir a remporté le plus grand nombre de sièges mais sans possibilité de former une majorité qui, elle, revient à une alliance pro-européenne.

En dépit de l'arithmétique électorale, le président Andrzej Duda a choisi de confier la mission de former un gouvernement à ses alliés du PiS, et de charger de cette tâche le Premier ministre sortant Mateusz Morawiecki. La première session du nouveau parlement doit se tenir lundi.