Macron aux JT «Face à l'escalade de Moscou, nous sommes prêts à répondre»

AFP

14.3.2024

Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi soir que la «sécurité» des Français passait par la «défaite de la Russie» en Ukraine et que les Occidentaux devaient être «prêts à répondre» en cas d'"escalade" russe en Europe.

«C'est une guerre qui est existentielle pour notre Europe et pour la France», a martelé Macron sur TF1 et France 2.
«C'est une guerre qui est existentielle pour notre Europe et pour la France», a martelé Macron sur TF1 et France 2.
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14.3.2024

«C'est une guerre qui est existentielle pour notre Europe et pour la France», a-t-il martelé sur TF1 et France 2.

«Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n'aurons plus de sécurité» et la «crédibilité de l'Europe sera réduite à zéro», a-t-il asséné.

«Qui peut penser une seule seconde que le président Poutine qui n’a respecté aucun de ses engagements s’arrêtera là ?», a-t-il ajouté, en référence aux assurances répétées de la Russie avant le lancement de son offensive en Ukraine le 22 février 2022.

«Face à l'"escalade» de Moscou, «nous devons dire que nous sommes prêts à répondre», a-t-il ajouté après ses propos controversés du 26 février sur l'envoi possible de soldats occidentaux en Ukraine qui ont été fraîchement accueillis en Europe. «Si la situation devait se dégrader, nous devons être prêts et nous serons prêts», a-t-il martelé.

Emmanuel Macron s'est exprimé ce jeudi soir aux JT de «20 heures» de TF1 et France 2, face à Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau.
Emmanuel Macron s'est exprimé ce jeudi soir aux JT de «20 heures» de TF1 et France 2, face à Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau.
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«Jamais nous ne mènerons d'offensive»

Emmanuel Macron a assumé depuis régulièrement ses propos, expliquant que ce n'était qu'une «option» mais qu'il ne fallait «rien exclure» face à «l'extension» de la menace russe.

«Si face à quelqu'un qui n'a pas de limites, a franchi toutes les limites qu'il nous avait données, nous lui disons naïvement +je n'irai pas plus loin que ceci ou que cela+, à ce moment là nous ne décidons pas la paix, on décide déjà la défaite», a-t-il assuré jeudi soir.

Le chef de l'Etat a toutefois insisté sur le fait que la France ne prendrait pas l'initiative d'une offensive et que la «responsabilité» finale d'une éventuelle escalade reviendrait à la Russie.

«Jamais nous ne mènerons d'offensive, jamais nous ne prendrons l'initiative», a-t-il expliqué, tout en estimant qu'il ne fallait «pas exclure des options». «Si la guerre venait à s’étendre en Europe ce serait le seul choix de la Russie», a-t-il insisté.

Emmanuel Macron a aussi souligné que la priorité des Européens dans l'immédiat allait à la fourniture accélérée de munitions dont l'Ukraine manque cruellement face à la Russie.

«On va sonder tous les pays du monde (...) leurs stocks disponibles et on leur propose de le racheter», a-t-il expliqué.

Les Européens travaillent également à la fourniture coordonnée de différents matériels, de l'artillerie à la défense antiaérienne, y compris par la production directe d'équipements en Ukraine, a-t-il rappelé.

Faisant notamment référence à l'extrême droite et à La France insoumise, que le camp présidentiel accuse régulièrement de parti pris prorusse à trois mois des Européennes, le chef de l'Etat a aussi martelé que ceux qui posent des «limites» au soutien à l'Ukraine «font le choix de la défaite».