Union européenne Fake news: Juncker met en cause Orban

ATS

14.12.2018 - 20:25

Viktor Orban (à gauche, ici avec Angela Merkel et le chancelier autrichien Sebastian Kurz) est critiqué pour ses violations de l'Etat de droit en Hongrie.
Viktor Orban (à gauche, ici avec Angela Merkel et le chancelier autrichien Sebastian Kurz) est critiqué pour ses violations de l'Etat de droit en Hongrie.
Source: KEYSTONE/EPA POOL/STEPHANIE LECOCQ / POOL

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a accusé vendredi à Bruxelles le Premier ministre hongrois Viktor Orban de mener des campagnes de désinformation sur la migration et le Brexit.

"Certains Premiers ministres assis à la table du conseil européen sont à l'origine de fausses nouvelles", a-t-il lancé au cours de la conférence de presse des présidents des institutions à la fin du sommet européen.

"Viktor Orban, quand il dit que je suis responsable du Brexit, c'est une fake news", a-t-il accusé. "Viktor Orban, quand il dit que les migrants sont responsables du Brexit, là aussi c'est une fake news", a-t-il ajouté. "Ne faisons donc pas porter toute la responsabilité aux autres et vérifions dans nos rangs qui sont ceux qui les distillent".

Cette charge est une confirmation des exécrables relations entre les deux dirigeants, tous deux membres du Parti Populaire européen (PPE). Jean-Claude Juncker dénonce les violations de l'Etat de droit commises en Hongrie par Viktor Orban et s'est prononcé publiquement en faveur de son exclusion du PPE.

Pacte sur les migrations

La lutte contre la désinformation a été discutée vendredi durant le sommet et le Premier ministre belge Charles Michel a demandé à la Commission de "prévoir des sanctions si une campagne de mensonges a pour but une volonté délibérée de déstabiliser des démocraties".

Il a dénoncé "la campagne de mensonges délibérément orchestrée sur le Pacte de l'ONU pour les migrations" avec pour conséquence la rupture de la coalition gouvernementale formée avec les nationalistes flamands de la NV-A. Le gouvernement de M. Michel est désormais minoritaire mais le Premier ministre a signé le pacte.

La Hongrie, l'Autriche, la Pologne, la République tchèque, la Bulgarie, la Lettonie et la Slovaquie ont en revanche refusé de le signer et Viktor Orban a fait campagne contre le Pacte. La Suisse, elle, a reporté sa décision. Le Parlement pourra donner son avis, a décidé vendredi le Conseil fédéral.

Plan d'action européen

La Commission européenne a présenté un "plan d'action" avec la création d'un "système d'alerte rapide" entre les institutions et les pays de l'UE pour un partage "en temps réel" de leurs données sur des campagnes de diffusion volontaire d'informations fausses.

L'exécutif européen met également à contribution les acteurs majeurs d'internet, comme Facebook, Twitter et Google. Il leur réclame des rapports mensuels à partir de janvier pour vérifier qu'ils mettent bien en oeuvre les engagements pris dans un "code de bonnes pratiques" signé en septembre.

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