Environnement Fées crevettes menacées par le mur de Trump

ATS

4.12.2018 - 06:37

Trois associations américaines ont saisi la justice pour défendre la biodiversité à la frontière avec le Mexique (archives).
Trois associations américaines ont saisi la justice pour défendre la biodiversité à la frontière avec le Mexique (archives).
Source: KEYSTONE/AP/REBECCA BLACKWELL

La Cour suprême des Etats-Unis ne sauvera ni les fées crevettes ni les chouettes des terriers. Les deux espèces sont menacées par le projet du président Donald Trump de construire un mur à la frontière avec le Mexique, affirment trois associations.

Le chantier fait peser un risque sur des "espèces rares d'animaux ou de plantes" dont la chouette des terriers, un papillon à damiers rare (le Quino Checkerspot) et deux espèces de crevettes anastraca, ou fées crevettes, qui n'ont pas de carapace, avaient-elles plaidé. Les trois associations avaient ainsi saisi la justice pour défendre la biodiversité à la frontière.

Mais une loi de 1996 autorise le gouvernement fédéral à lever certaines règles environnementales pour construire des barrières et des murs à la frontière. Un juge fédéral de Californie avait donc rejeté leur recours en février. Les associations s'étaient alors tournées vers la Cour suprême.

La plus haute juridiction américaine a refusé lundi de se saisir d'un dossier porté par des défenseurs de l'environnement contre la création de ce mur, censé endiguer l'arrivée d'immigrés clandestins dans le pays et le trafic de drogues.

En refusant d'entendre le dossier, la Cour suprême laisse la décision précédente en vigueur. Les juges, qui ne retiennent qu'une petite minorité des cas qui leur sont présentés, n'ont pas à motiver leur décision.

Âpre bataille

Le projet de mur est l'objet d'une âpre bataille politique, les démocrates étant vivement opposés à cette promesse faite par le milliardaire républicain lors de la campagne présidentielle de 2016.

Le Congrès n'a pas encore octroyé les fonds nécessaires à sa réalisation et le président Trump pousse pour qu'une loi de finances, actuellement en discussions, prévoie cinq milliards de dollars pour ce projet. Faute d'accord sur le sujet, il pourrait y avoir une paralysie des administrations fédérales faute de financement ("shutdown").

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