Quelque 47,7 millions d'électeurs étaient appelés à voter, quelques heures après que le gouvernement a décrété la fermeture de tous les «lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays».
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo se lave les mains avant de voter.
De grandes précautions ont été prises pour éviter une infection des électeurs et des scrutateurs.
Les électeurs observaient un mètre de distance en attendant de voter.
France: faible participation aux municipales
Quelque 47,7 millions d'électeurs étaient appelés à voter, quelques heures après que le gouvernement a décrété la fermeture de tous les «lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays».
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo se lave les mains avant de voter.
De grandes précautions ont été prises pour éviter une infection des électeurs et des scrutateurs.
Les électeurs observaient un mètre de distance en attendant de voter.
Les Français ont massivement déserté les urnes dimanche lors du premier tour des élections municipales. La classe politique a toutefois relégué au second plan les résultats du vote, s'interrogeant surtout sur l'opportunité de tenir le second tour dimanche prochain.
Au moment où le ministre de la Santé Olivier Véran annonçait le bilan ajusté de l'épidémie en France, passé dimanche à 127 morts et 5423 cas de contamination confirmés, les responsables politiques mettaient en doute ouvertement la possibilité de tenir ce second tour.
Avant même 20h00, le député «insoumis» François Ruffin poussait en ce sens sur Twitter. «Le maintenir serait mauvais pour la santé des citoyens, mais aussi pour celle de la démocratie.»
Sur France 2, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou a demandé d'«étudier l'hypothèse du report du second tour», vu que «l'épidémie écrase tout commentaire politique», alors que l'eurodéputé Yannick Jadot plaidait clairement pour un «report».
Quelle légitimité ?
Au Rassemblement national, la présidente Marine Le Pen a estimé que «le second tour n'aura manifestement pas lieu compte tenu de l'aggravation prévisible de l'épidémie. Il faut considérer acquises les élections de premier tour et reporter les autres dans quelques mois quand l'épidémie sera jugulée», a-t-elle demandé.
L'un de ses lieutenants, l'eurodéputé Nicolas Bay, s'est interrogé sur la «légitimité démocratique» du scrutin avec l'abstention massive, estimée à 53,5 à 56% selon les estimations des instituts de sondage.
«Pourquoi convoquer un premier tour si on sait d'ores et déjà qu'il n'y aura pas de second tour ?» s'est étonné le Premier secrétaire PS Olivier Faure. Selon lui, «la question qui est posée aujourd'hui est de savoir si le gouvernement a l'intention d'aller vers un confinement plus général, est-ce qu'il a l'intention d'aller vers un second tour ou pas ?»
Consultations
A droite, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a demandé une réunion «dès demain» à Matignon sur le second tour afin d'obtenir de «la transparence». «Nous sommes prêts à envisager le report du second tour, mais sur des critères sanitaires transparents», a appuyé le numéro deux du parti Guillaume Peltier.
Les experts seront sondés «sans doute mardi» sur ce second tour, a indiqué M. Véran, alors que la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye annonçait la tenue d'«une consultation des partis politiques sous la houlette du Premier ministre».
«Il est important de faire confiance aux autorités sanitaires» a aussi répliqué Stanislas Guérini, le numéro un de la République en Marche (LREM), s'inquiétant de discours «anxiogènes» dans l'opposition.
«Vote-sanction»
Quelques responsables politiques ont tout de même lâché des commentaires plus strictement politiques. Le numéro 2 du parti Les Républicains (LR) Guillaume Peltier a vu dans le scrutin un «vote-sanction incontestable» contre le gouvernement.
L'eurodéputé RN Thierry Mariani a pour sa part estimé que «la gestion RN ça marche», au vu de la réélection dès le premier tour de Steeve Briois à Hénin-Beaumont (avec 74,21% des voix) et de David Rachline à Fréjus. A Perpignan, le député RN Louis Aliot est arrivé en tête, avec environ 36% des voix, devant le maire LR sortant Jean-Marc Pujol (environ 19%), selon plusieurs estimations.
Yannick Jadot a de son côté affirmé que «l'écologie politique est passée d'une offre de témoignage à une force politique majeure». Les candidats écologistes sont arrivés en tête dans des villes comme Strasbourg, Bordeaux, Lyon ou Grenoble.
Philippe en ballottage favorable
Parmi les membres du gouvernement en lice, le Premier ministre Edouard Philippe était en tête au Havre (ouest), tandis que le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a été élu au premier tour à Tourcoing (nord).
A Paris, la maire socialiste sortante Anne Hidalgo est arrivée largement en tête, selon de premières estimations. Avec 30,2% des voix, elle devance la candidate de droite Rachida Dati (22%) et la candidate LREM Agnès Buzyn (17,6%).
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