Bain de foule au marché Macron défend sa réforme des retraites: «Tout le monde a du bon sens»

ATS

21.2.2023 - 10:43

Le président français Emmanuel Macron a défendu mardi la réforme des retraites qui suscite l'hostilité dans la rue comme au Parlement, lors de sa première sortie au contact direct de ses concitoyens depuis le lancement du projet au début de l'année.

Retraites: Macron maintient qu'il faut «travailler un peu plus longtemps»

Retraites: Macron maintient qu'il faut «travailler un peu plus longtemps»

Le président Emmanuel Macron dit croire au «bon sens» des Français et réaffirme qu'il «faut travailler un peu plus longtemps», lors d'une visite au marché d'intérêt national de Rungis.

21.02.2023

21.2.2023 - 10:43

Ce déplacement aux aurores au marché de produits frais de Rungis, en banlieue Sud de Paris, a également été l'occasion d'insister sur la valeur «travail», décrite comme un fil conducteur de son action.

Interpellé dès son arrivée sur la réforme des retraites, en cours d'examen au Parlement, il a assuré devant la presse: «tout le monde a du bon sens».

«Dans l'ensemble, les gens savent qu'il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne, tous, car sinon on ne pourra pas bien financer nos retraites», a-t-il plaidé.

Il a défendu le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ au nom de la défense d'un système qui est un «trésor» et constitue «le patrimoine de ceux qui n'en ont pas». Ce report, a-t-il dit, «permet de créer plus de richesses pour le pays».

Appel au calme

Après une mobilisation en baisse pour la cinquième journée de protestation du 16 février en pleines vacances scolaires, les syndicats ont affirmé leur détermination à faire échouer ce projet et promis «de mettre la France à l'arrêt» le 7 mars.

Jusque-là prudemment en retrait, le chef de l'Etat a sobrement appelé au «calme» et au «respect» avant cette «mobilisation légitime» qui doit réserver «la possibilité à chacun et chacune de continuer à travailler et à vivre».

Depuis le lancement de cette réforme-phare de son mandat, Emmanuel Macron ne s'était quasiment pas exposé sur le sujet, hormis quand il a délivré de sobres et laconiques messages dans des déplacements à l'étranger. Le chef de l'Etat doit également se rendre samedi au Salon de l'Agriculture à Paris.

Visite symbolique

Il a expliqué vouloir transmettre en se déplaçant à Rungis, auprès de «professionnels qui travaillent dès l'aube», «un message de reconnaissance devant toutes celles et ceux qui permettent à notre pays de tourner, de vivre».

«Si on ne produit pas de richesse on ne peut pas la distribuer», a-t-il insisté, se disant convaincu «qu'il faut que le travail continue à payer davantage».

«Le travail doit continuer d'être mieux rémunéré», a-t-il plaidé. Et «on doit adapter les carrières car quand on travaille de nuit en portant des charges, à partir d'un certain âge il faut que la carrière puisse évoluer, qu'on puisse travailler moins longtemps, qu'on puisse se reconvertir et que cela soit pris en compte dans la retraite».

Il a souhaité «un vrai débat» sur le travail, tout en reconnaissant «un contexte d'inflation difficile» dont le «pic» sera, selon lui, atteint «ce semestre».

Conscient de la tension qu'elle suscite aussi, il a mis la pression sur de grands producteurs de carburant, comme TotalEnergies, invoquant leur «esprit de responsabilité» pour effectuer un nouveau «geste» sur le prix du diesel.

ATS