Envolée des prix du carburantFrance: «remise à la pompe» à partir du 1er avril
ATS
12.3.2022 - 20:44
Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé samedi une «remise à la pompe de 15 centimes par litre» à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français. Cela afin de faire face à l'envolée des prix du carburant.
12.03.2022, 20:44
ATS
Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d'euros à l'Etat, concerne les ménages comme les entreprises et sera «valable sur tous les carburants», a précisé le Premier ministre au journal Le Parisien. «Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros», a-t-il ainsi évalué.
Cette réduction s'effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés à l'entrée de la station, a détaillé le chef du gouvernement.
Distributeurs appelés à participer
Si l'Etat «remboursera» ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelé, tout comme les «pétroliers», à faire eux-mêmes «un geste complémentaire».
«Comment les Français comprendraient qu'ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu'au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices», s'est-il interrogé.
«Si l'État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu'ils font par exemple un effort de 5 centimes, c'est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français», a encore exhorté le Premier ministre.
Pour tenter d'endiguer les effets de la hausse continue des prix de l'énergie depuis des mois, aggravée par l'invasion russe en Ukraine, le gouvernement a déjà pris plusieurs mesures, comme le blocage du prix du gaz, la limitation à 4% de la hausse de l'électricité, ou encore un «chèque énergie exceptionnel». Cette série de mesures représente plus de 20 milliards, selon M. Castex.
Plan de résilience économique prévu
Le Premier ministre doit par ailleurs dévoiler la semaine prochaine «un plan de résilience» économique et social face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Interrogé sur un éventuel procès en clientélisme, à moins d'un mois du premier tour de la présidentielle pour laquelle le chef de l'Etat Emmanuel Macron est candidat, M. Castex a argué que le prix des carburants était devenu «la première préoccupation des Français».
«Me voyez-vous leur dire 'circulez, il n'y a rien à voir !' parce qu'il y a une élection dans moins de trente jours ? Ce n'est pas ma conception de ma responsabilité», a-t-il lancé.