Frappe sur le GolanLe Liban appelle à une enquête internationale
ATS
28.7.2024 - 16:28
Beyrouth a appelé dimanche à une «enquête internationale» sur la frappe meurtrière qui a frappé samedi le Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah. Le gouvernement a aussi prévenu qu'une attaque israélienne contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.
28.07.2024, 16:28
ATS
Selon Israël, un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams a causé la mort samedi de 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans et en a blessé environ 30 autres tandis qu'un autre âgé de 13 ans est porté disparu.
Le projectile était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d'après Israël. Le Hezbollah qui nie être l'auteur de l'attaque, est le seul à en posséder, a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.
Dans une déclaration diffusée par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à «mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité» sur cette attaque.
«Guerre régionale»
Le comité tripartite regroupe des responsables militaires du Liban et d'Israël, techniquement en état de guerre, et des représentants de la Force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban.
Le ministre a écarté l'éventualité que le puissant Hezbollah, qui domine la vie politique au Liban, ait sciemment visé des civils, assurant qu'il ciblait uniquement des positions «militaires», depuis le début de la guerre à Gaza en octobre.
Il a estimé que l'attaque pourrait «avoir été menée par d'autres organisations» ou qu'il pouvait s'agir «d'une erreur israélienne ou encore d'une erreur du Hezbollah». Le ministre a appelé à l'application par les deux parties de la résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipulant que seuls l'armée libanaise et la Finul doivent être déployés dans le sud du Liban.
Une «attaque à large échelle contre le Liban mènera à la détérioration de la situation dans la région et provoquera une guerre régionale», a-t-il averti, alors qu'Israël a menacé de faire payer «le prix fort» au Hezbollah.
Tirs quotidiens
Disant soutenir le Hamas, le Hezbollah pro-iranien échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne à la frontière entre le Liban et Israël depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Les violences transfrontalières ont fait depuis le 8 octobre au moins 527 tués au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également 104 civils selon un décompte de l'AFP. Du côté israélien, 22 militaires et 24 civils ont été tués selon les autorités.