Extrême droite Génération identitaire manifeste contre son éventuelle dissolution

ATS

20.2.2021 - 18:06

Des manifestants scandaient "On est chez nous!", d'autres brandissaient des pancartes "Dissous car identitaire", alors que certains arboraient des casquettes avec le slogan "Make America Great Again", semblables à celles portées lors de la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis (archives).
Des manifestants scandaient "On est chez nous!", d'autres brandissaient des pancartes "Dissous car identitaire", alors que certains arboraient des casquettes avec le slogan "Make America Great Again", semblables à celles portées lors de la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis (archives).
ATS

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour protester contre l'éventuelle dissolution du mouvement d'extrême droite Génération identitaire. Cette mesure est réclamée de longue date par plusieurs associations mais dénoncée par le RN.

«La décision de dissoudre Génération identitaire ne tient pas la route. A aucun moment, ils n'ont violé la loi. C'est de la gesticulation politique», a déclaré à l'AFP Patrick Hays, vice-président de l'Institution Jean-Marie Le Pen en cours de création, sur la place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement.

M. Hays, qui représentait Jean-Marie Le Pen dans la manifestation, estime que «2000 personnes» étaient présentes sur la place, bouclée par les forces de police et un service d'ordre très visible. Les chiffres de la Préfecture de police n'étaient pas disponibles à 17h30.

Dissolution «illogique»

Autour de lui, des manifestants scandaient «On est chez nous!», d'autres brandissaient des pancartes «Dissous car identitaire», alors que certains arboraient des casquettes avec le slogan «Make America Great Again», semblables à celles portées lors de la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis.

A la tribune, dans leurs discours, les orateurs ont «remercié» entre autres le polémiste Eric «Zemmour de défendre nos idées», ainsi que l'ancienne députée FN, Marion Maréchal, pour son soutien.

«A aucun moment, Génération Identitaire n'a violé la loi. C'est totalement illogique de les dissoudre et c'est un risque en terme de liberté d'expression», a dit Jean-Frédéric Poisson, qui avait participé à la primaire de la droite en 2017 et successeur de Christine Boutin à la tête d'un petit parti ultra-conservateur.

Le RN, qui n'était pas officiellement représenté à la manifestation, avait dénoncé le 14 février, une décision «politique» et «une dangereuse atteinte aux libertés fondamentales».

Riposte «antifasciste»

A la même heure, à moins d'un kilomètre de là, dans le quartier de Montparnasse, une centaine de manifestants étaient rassemblés à l'appel de l'Union syndicale Solidaires Paris notamment, avec pour mot d'ordre la «riposte antifasciste sociale». Ce rassemblement avait été interdit par la préfecture de police au motif que le rassemblement a été déclaré «hors délai».

Créé en 2012, Génération identitaire, dont le siège historique est installé à Lyon, revendique 2800 adhérents mais le nombre de ses militants et sympathisants est plutôt estimé par les spécialistes à 800 tout au plus.

Sa dissolution a été évoquée pour la première fois le 26 janvier par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'est dit «scandalisé» par une opération anti-migrants du groupuscule d'extrême droite dans les Pyrénées. Le 13 février, M. Darmanin a annoncé avoir engagé la procédure de dissolution du groupe, donnant 10 jours à l'organisation pour faire valoir ses arguments.

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