Guerre Israël-Hamas Communications coupées à Gaza, victime de bombardements «sans précédent»

ATS

27.10.2023 - 19:41

L'armée israélienne mène vendredi soir d'intenses bombardements, «sans précédent» depuis le début de la guerre, sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Gaza-ville, selon des images de l'AFP et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Gaza va subir une «avalanche sans précédent de souffrances», alerte l'ONU.

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par les bâtiments détruits à la suite des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, vendredi 27 octobre 2023.
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par les bâtiments détruits à la suite des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, vendredi 27 octobre 2023.
KEYSTONE

Parallèlement, les communications et l'internet ont été coupés dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas. Les bombardements «par air, mer et terre» sont «les plus violents depuis le début de la guerre» le 7 octobre, a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas au pouvoir à Gaza, accusant Israël de «préparer des massacres».

Il s'agit des «plus importantes frappes» israéliennes contre la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël, selon la chaîne de télévision publique israélienne Kan.

Salves de roquettes

En riposte à ces frappes, la branche militaire du Hamas a annoncé sur la messagerie Telegram le tir de «salves de roquettes en direction des terres occupées (Israël, NDLR) en réponse aux massacres contre les civils» dans le territoire palestinien de Gaza.

Selon les médias israéliens, des roquettes ont été tirées en direction de Tel-Aviv, du centre d'Israël et du nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international.

Un journaliste de l'AFP a entendu de fortes explosions dans le secteur de Ramallah, en Cisjordanie.

Guterres: «l'Histoire nous jugera»

«Sans un changement fondamental, la population de Gaza va subir une avalanche sans précédent de souffrances humaines», a alerté dans ce contexte le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

«Tout le monde doit prendre ses responsabilités. C'est un moment de vérité, l'Histoire nous jugera», a lancé Antonio Guterres dans une déclaration lue par son porte-parole, soulignant que «le système humanitaire à Gaza fait face à un effondrement total, avec des conséquences inimaginables pour plus de 2 millions de civils».

«Etant donné la situation désespérée et dramatique, les Nations unies ne seront pas capables de continuer à fournir de l'aide à l'intérieur de Gaza sans un changement immédiat et fondamental de la manière dont l'aide entre», a-t-il insisté.

Changer le système de vérification

Avant le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, «environ 500 camions par jour traversaient vers Gaza», a-t-il noté.

Mais tandis que Gaza est en état de siège, «ces derniers jours, une moyenne de 12 camions par jour sont entrés» via le point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte, «alors que les besoins sont bien plus importants qu'à n'importe quel moment auparavant», a insisté le secrétaire général.

Il a ainsi demandé un ajustement du «système de vérification pour le mouvement des biens par le point de passage de Rafah» pour permettre l'entrée de davantage de camions.