«Pas faute d'avoir insisté» Bloquée par Israël, la directrice de la DDC n'a pas pu entrer à Gaza

sigu, ats

22.3.2024 - 11:32

La directrice de la Direction du développement et de la coopération (DDC) Patrizia Danzi s'est vu refuser l'accès à la bande de Gaza le 3 février dernier. Les autorités israéliennes ont invoqué des raisons sécuritaires, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Patricia Danzi, Direktorin der Direktion fuer Entwicklung und Zusammenarbeit DEZA, portraitiert am 8. Oktober 2020 in ihrem Buero am Hauptsitz der DEZA in Bern. (KEYSTONE/Christian Beutler)
Patricia Danzi, Direktorin der Direktion fuer Entwicklung und Zusammenarbeit DEZA, portraitiert am 8. Oktober 2020 in ihrem Buero am Hauptsitz der DEZA in Bern. (KEYSTONE/Christian Beutler)
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Keystone-SDA, sigu, ats

Lors d'une tournée d'inspection de la situation humanitaire au Proche-Orient entamée le 31 janvier, Patricia Danzi et Maya Tissafi, cheffe de la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord au DFAE, ont essayé en vain d'entrer sur le territoire palestinien, a indiqué vendredi un porte-parole du département à Keystone-ATS. Il confirmait une information du Temps.

Les deux diplomates s'étaient précédemment rendues en Egypte, en Jordanie, en Israël et en Cisjordanie. Arrivées le 3 février au poste-frontière de Rafah, à la frontière sud de Gaza avec l'Egypte, elles n'ont pu entrer dans l'enclave palestinienne, faute d'autorisation, précise le porte-parole.

«Ce n'est pas faute d'avoir insisté auprès d'Israël», déclare Nicolas Bideau, responsable de la communication du DFAE, dans les colonnes du Temps. «Nous savions que ce serait délicat et nous voulions rester en dehors de la pression médiatique. Mais il faut reconnaître que le danger sécuritaire était crédible», ajoute-t-il.

«Bonne utilisation de nos fonds»

Les objectifs de ce voyage entrepris par le DFAE étaient d'obtenir une vue d'ensemble de la situation humanitaire et d'observer de près comment l'aide est coordonnée et livrée. «Patricia Danzi voulait entrer à Gaza pour s'assurer de la bonne utilisation de nos fonds humanitaires et attester que tout est fait selon nos critères», précise Nicolas Bideau.

La Suisse finance à hauteur de 90 millions de francs diverses opérations humanitaires dans la région, dont des programmes de l'ONU, du CICR, du Croissant-Rouge et de Médecins du monde. La mission du DFAE a finalement rencontré les principaux partenaires en dehors de la bande de Gaza.

Selon les services d'Ignazio Cassis, les diplomates suisses ne sont pas les seuls à ne pas avoir pu entrer dans la bande de Gaza. Ce serait plutôt la règle pour les représentants européens. Lundi, le Suisse Philippe Lazzarini, commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), avait lui aussi annoncé qu'Israël lui avait interdit d'entrer dans la bande Gaza.