GazaPlus d'un million d'enfants ont besoin d'aide de santé mentale
sn, ats
2.2.2024 - 11:39
Plus d'un million d'enfants de la bande de Gaza, presque la totalité, ont besoin d'une aide en termes de santé mentale, selon les estimations de l'ONU. Et au moins près de 18'000 d'entre eux sont sans leurs proches en raison des violences, a admis vendredi à la presse à Genève un responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) depuis la région.
sn, ats
02.02.2024, 11:39
ATS
L'agence onusienne appelle à un accompagnement de santé mentale pour des centaines de milliers d'enfants dans le territoire palestinien. De nombreux parmi eux ont perdu l'appétit ou ne dorment plus.
Avant même le 7 octobre dernier, 500'000 enfants avaient déjà besoin d'aide de santé mentale. Depuis, l'UNICEF a pu prendre en charge 40'000 personnes. «Mais c'est très loin d'être suffisant», a insisté son responsable dans les territoires palestiniens. Et l'agence onusienne ne peut faire davantage tant qu'un cessez-le-feu, actuellement discuté entre les parties, n'est pas décidé.
Près de 18'000 enfants au moins sont sans leurs proches dans la bande Gaza, aussi selon le responsable. Mais le chiffre réel est impossible à évaluer, affirme-t-il.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 8000 patients devraient être évacués, dont 6000 au total pour des blessures de guerre. Moins de 1250 d'entre eux l'ont été, dont quatre enfants ont été acheminés cette semaine à Genève. Des centaines de milliers de maladies infectieuses sont aussi observées dans la bande de Gaza, selon l'institution.
Son responsable pour les territoires palestiniens a répété «l'inquiétude» de l'organisation pour la malnutrition. Au total, plus de deux millions de personnes sont en insécurité alimentaire. L'OMS a également été confrontée jeudi à de nouveaux refus pour des convois prévus pour réapprovisionner plusieurs centres de santé, a précisé un autre représentant de l'institution dans le territoire palestinien.
A Rafah, «la situation n'est vraiment pas bonne», a dit de son côté un porte-parole du Bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), quelques jours après que l'ONU avait dit redouter une «catastrophe massive». Des milliers de personnes supplémentaires ont fui Khan Younès pour cette ville du sud du territoire. «Chaque semaine, nous pensons que cela ne peut pas être pire. Or, c'est pire», a ajouté le porte-parole d'OCHA.
L'approche israélienne sur le droit international humanitaire (DIH) depuis le début de crise fait naître des craintes pour la population en cas d'éventuelle offensive sur Rafah, a-t-il également ajouté.