Proche-Orient Gaza: quatre Palestiniens armés tués

ATS

10.8.2019 - 21:52

Quatre Palestiniens armés de fusils et de grenades, dont un ayant franchi la frontière avec Israël depuis la bande de Gaza, ont été tués samedi (archives).
Quatre Palestiniens armés de fusils et de grenades, dont un ayant franchi la frontière avec Israël depuis la bande de Gaza, ont été tués samedi (archives).
Source: KEYSTONE/AP/MAHMOUD ILLEAN

L'armée israélienne a affirmé samedi avoir déjoué une attaque «importante» à la frontière entre la bande de Gaza et l'Etat hébreu. Elle dit avoir tué quatre Palestiniens armés de fusils d'assaut, de lance-roquettes et de grenades.

«Tôt ce matin, quatre terroristes armés ont tenté de s'infiltrer en Israël au niveau du sud de la bande de Gaza», a indiqué un porte-parole de l'armée, Jonathan Conricus, à des journalistes. «Les troupes israéliennes ont ouvert le feu dès que l'un des terroristes armés a tenté de grimper sur la barrière pour passer en Israël».

«Un échange de tirs s'en est suivi, pendant lequel le terroriste a lancé une grenade sur les troupes israéliennes», a-t-il poursuivi. «Les quatre terroristes ont été tués et il n'y a pas eu de pertes du côté des troupes israéliennes».

Des uniformes et des armes

M. Conricus a encore précisé que les quatre personnes portaient des «uniformes», sans plus de précision, et étaient armés de fusils d'assaut de type AK-47. Ils avaient aussi «un lance-roquettes, des grenades, de la nourriture», ainsi qu'un équipement médical, selon lui. «Nous tentons à ce stade de déterminer pour quelle raison ils avaient un équipement médical», a-t-il précisé.

Le mouvement islamiste Hamas a de son côté qualifié «de crime» la mort des quatre Palestiniens dans un communiqué, sans préciser si ceux-ci étaient membres de l'organisation.

M. Conricus a rappelé qu'un événement similaire avait eu lieu le 1er août dans le même secteur. Deux soldats israéliens avaient été légèrement blessés et un officier touché plus gravement par les tirs d'un Palestinien qui avait franchi la frontière avant d'être tué par l'armée, selon cette dernière.

Arrestations

L'incident de samedi survient en outre au surlendemain de la mort d'un soldat israélien de 19 ans, retrouvé poignardé près d'une colonie juive en Cisjordanie occupée. Samedi soir, le service israélien de sécurité intérieure, le Shin Bet, a annoncé avoir arrêté deux Palestiniens soupçonnés de ce meurtre.

Dans un communiqué, le Shin Bet décline l'identité des deux suspects arrêtés dans le village de Beit Kahil, dans la région d'Hébron, et affirme que l'un d'eux est membre du mouvement islamiste Hamas. La mort du soldat Dvir Sorek a bouleversé Israël et d'importants effectifs de policiers et de soldats avaient été déployés pour retrouver les auteurs de cette attaque.

Félicitations de Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité samedi dans un communiqué «les forces de sécurité qui ont permis d'appréhender les meurtriers de Dvir Sorek en 48h» et l'unité de l'armée ayant déjoué l'attaque à la frontière avec Gaza. «Le Hamas est responsable de toute agression émanant de Gaza», a-t-il ajouté.

Depuis mars 2018, la bande de Gaza est le théâtre le long de la barrière frontalière avec Israël de protestations hebdomadaires généralement accompagnées de violences, pour réclamer notamment la levée du strict blocus israélien imposé depuis plus de dix ans à l'enclave.

Depuis cette date, au moins 301 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, pour la grande majorité lors des heurts qui accompagnent ces rassemblements. D'autres sont morts dans des frappes israéliennes, en représailles à des actes hostiles en provenance de l'enclave. Sept Israéliens ont également été tués.

Les manifestations sont moins importantes ces derniers mois à la suite d'une trêve conclue entre Israël et le Hamas sous l'égide de l'Egypte et de l'ONU.

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