France «Gilets jaunes»: Matignon réagit

ATS

18.3.2019 - 17:41

Les manifestations de «gilets jaunes» pourraient être interdites sur les Champs-Elysées, saccagés samedi, si des «éléments ultras» sont présents.
Les manifestations de «gilets jaunes» pourraient être interdites sur les Champs-Elysées, saccagés samedi, si des «éléments ultras» sont présents.
Source: KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA

Le Premier ministre Edouard Philippe a réagi lundi aux violences ayant émaillé les dernières manifestations des «gilets jaunes». Il a annoncé plusieurs mesures de fermeté et remplacé le préfet de police de Paris.

Le préfet de Nouvelle Aquitaine Didier Lallement, réputé pour avoir un caractère bien trempé, succédera mercredi à Michel Delpuech, alors que Matignon a mis en cause «des consignes inappropriées» dans l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD) samedi 16 mars.

M. Delpuech, 66 ans, était régulièrement donné partant depuis l'affaire Benalla et les polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale.

Interdiction de manifestations

Les manifestations de «gilets jaunes» seront par ailleurs interdites dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Elysées saccagés samedi, si des «éléments ultras» sont présents, a annoncé le chef du gouvernement lors d'une déclaration à la presse, prononcée sur un ton solennel à Matignon.

«Nous interdirons les manifestations se revendiquant des gilets jaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments 'ultras' et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse», où «nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements», a-t-il expliqué.

Augmentation des amendes

Le Premier ministre a annoncé par ailleurs l'augmentation «très nette» de la contravention pour participation à une manifestation interdite. Les amendes, actuellement de 38 euros, passeraient à 135 euros (153 francs), selon Matignon.

Selon M. Philippe, «ce n'est pas un hasard si les casseurs se remobilisent alors que le débat (le grand débat organisé par l'exécutif depuis janvier, ndlr) est un succès. Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue. Leur seule revendication, c'est la violence, et les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances avec ces casseurs».

Edouard Philippe a indiqué avoir donné des instructions pour que les éventuels appels à la violence émanant de «personnalités» du mouvement soient systématiquement signalés à la justice par le ministère de l'Intérieur.

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