Coronavirus Gordon Brown veut une réforme du G20

ATS

3.6.2020 - 15:35

L'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown souhaite une réunion urgente et une réforme à plus long terme du G20 face aux défis liés à la pandémie (archives).
L'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown souhaite une réunion urgente et une réforme à plus long terme du G20 face aux défis liés à la pandémie (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN

L'ex-Premier ministre britannique Gordon Brown est favorable à une réforme du G20 pour faire face aux défis mondiaux. Il a dit mercredi vouloir «faire pression» sur ces pays pour une rencontre rapide, au lendemain d'un appel de 235 ex- et actuels dirigeants.

«A long terme, il se pourrait qu'il faille une réforme», a affirmé M. Brown aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève. Les pays du G20 «devraient être capables d'atteindre» tous les Etats et leurs dirigeants devraient se rencontrer «régulièrement» et pas seulement une fois par an, affirme le Britannique.

Selon lui, un secrétariat plus permanent pourrait être aussi utile. Mais l'action du groupe de 20 pays face à la pandémie ne peut attendre une telle réforme. Avec 85% des ressources mondiales, ces Etats doivent oeuvrer rapidement parce qu'ils sont les seuls à pouvoir décider d'une assistance suffisante, affirme-t-il encore.

Mardi, M. Brown et plus de 230 autres anciens ou actuels dirigeants, dont l'ex-présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey avait appelé à une rencontre du G20 avant le sommet prévu en novembre en Arabie saoudite. Une réunion à laquelle la Suisse est conviée pour la première fois.

Lutte anti-évasion fiscale

Dans leur lettre, ces dirigeants demandent notamment au G20 de libérer des dizaines de 70 pays de paiements en lien avec leurs dettes, pour un montant de plusieurs dizaines de milliards de francs. Ils souhaitent aussi que celui-ci alimente jeudi l'Alliance mondiale pour les vaccins (GAVI) de 7,4 milliards de dollars et qu'il étende l'aide économique internationale.

Selon M. Brown, les efforts internationaux contre l'évasion fiscale pour récupérer de nombreux milliards de dollars pourraient alimenter ces investissements. Il salue l'échange automatique de données conclu avec la Suisse il y a quelques années et souhaite que ce mécanisme soit «appliqué» par tous.

Si une aide aux pays en développement n'est pas étendue pour améliorer les infrastructures de santé et la possibilité d'honorer les recommandations, la pandémie pourrait reprendre partout, ajoute l'ex-Premier ministre qui met en garde contre un repli de certains pays. Il demande une collaboration entre Etats.

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