France «Grands chantiers» en vue en France

ATS

9.4.2019 - 18:22

Edouard Philippe a promis devant l'Assemblée nationale le lancement de «grands chantiers» face au «puissant besoin de transformation» exprimé (archives).
Edouard Philippe a promis devant l'Assemblée nationale le lancement de «grands chantiers» face au «puissant besoin de transformation» exprimé (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Après le grand débat national, Edouard Philippe a promis devant l'Assemblée nationale le lancement de «grands chantiers» face au «puissant besoin de transformation». Le grand débat a aussi montré un «mur de défiance» séparant les Français de leurs représentants.

Après deux mois de consultation nationale en réponse à la crise des «gilets jaunes», les «décisions» qu'Emmanuel Macron doit annoncer dans les prochains jours seront «puissantes et concrètes», a lancé le chef du gouvernement dans un hémicycle presque comble, au lendemain de la synthèse des quelque deux millions de contributions des Français.

La principale conclusion qu'il en tire est celle d'«un puissant besoin de changement», de «nos outils, de nos institutions, de nos procédures, de nos faiblesses coupables dont notre dette publique est le témoin muet, rampant et menaçant».

Le grand débat a aussi montré qu'un «mur de défiance» sépare les Français de leurs représentants, élus, fonctionnaires, syndicalistes comme journalistes, a relevé Edouard Philippe, alors que des députés de droite lançaient des «Benalla».

Parmi les quelques nouveautés annoncées, il a indiqué vouloir «remettre du service public, et donc remettre des fonctionnaires sur le terrain», et s'est engagé à ce qu'il n'y ait pas de réduction de l'effort de défense, «au contraire».

«Tout ça pour ça»

C'est le président qui «fixera le cap et annoncera l'ouverture de grands chantiers», avec «les élus locaux», «les organisations syndicales et patronales» et encore «les associations», a tracé le Premier ministre, sous les applaudissements de la majorité. «Tout ça pour ça», a-t-on entendu fuser à gauche, alors que les oppositions attendaient des propositions concrètes.

Près de trois heures d'interventions des groupes politiques étaient programmées, suivies d'une réponse du Premier ministre, mais sans vote. Même exercice mercredi au Sénat.

«Mascarade» et «grand blabla»

M. Philippe s'était déjà exprimé le 5 décembre devant l'Assemblée pour présenter de premières mesures face à la crise des «gilets jaunes», sans engager sa responsabilité, comme le prévoit l'article 50-1 de la Constitution, et les députés ont déjà eu l'occasion de s'exprimer sur le grand débat durant deux jours la semaine dernière.

Près de 15 heures d'échanges, qualifiés par certains de «mascarade» ou «grand blabla», durant lesquels les orateurs, dans un hémicycle souvent clairsemé, ont montré des convergences sur l'état du pays et des positions irréconciliables sur les solutions à apporter.

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