Education Grec et latin au Patrimoine mondial

ATS

30.3.2019 - 17:13

Le manifeste veut «préserver l'enseignement du latin et du grec, qui sont les racines de la langue française et de l'histoire européenne» (image d'illustration).
Le manifeste veut «préserver l'enseignement du latin et du grec, qui sont les racines de la langue française et de l'histoire européenne» (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Une association française a lancé samedi un manifeste pour demander l'inscription des langues anciennes au Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Elle a reçu le soutien du ministre de l'Education pour qui «le grec et le latin ne sont ni désuets, ni élitistes».

«Il nous a paru indispensable de vouloir préserver l'enseignement du latin et du grec, qui sont les racines de la langue française et de l'histoire européenne», a expliqué à l'AFP Vincent Merkenbreack, président de l'association Human-Hist, à l'origine de ce manifeste national.

Cet appel a été lancé à l'ouverture du 2e Rendez-vous international des langues anciennes organisé jusqu'à dimanche à Autun, en Bourgogne. Quelque 80 chercheurs et universitaires français et étrangers participent à des conférences et des tables-rondes, parfois en latin ou grec ancien.

«La sève de notre langue»

«C'est aussi l'occasion de montrer au public l'étendue et la vitalité des langues anciennes», a souligné M. Merkenbreack. Venu assister au colloque samedi matin, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a vu dans le lancement de ce manifeste «un moment essentiel et emblématique» pour la défense des langues anciennes, qui sont «la sève vivante de notre langue».

«Le grec et le latin ne sont ni désuets, ni élitistes et ils doivent être promus», a affirmé M. Blanquer, en exprimant son soutien à leurs enseignants qui sont des «transmetteurs de valeurs».

Combat quotidien

Parmi les participants au colloque interrogés par l'AFP, Fanny Noël, professeure de lettres classiques, se dit «très favorable» à la protection des langues anciennes car «le combat pour justifier l'intérêt» de leur enseignement est «quotidien».

A ses côtés, André, 13 ans, élève de seconde, voue une véritable passion au latin et au grec qui aident à «connaître le passé, comprendre le présent et expliquer le futur», juge-t-il.

Le lancement du manifeste à Autun ne tient pas au hasard: le latin et le grec y bénéficient d'un enseignement ininterrompu depuis 2000 ans, selon M. Merkenbreack. «L'élément déclencheur a été la découverte, en 2011, des Ecoles Méniennes d'Augustodunum (l'ancienne Autun, NDLR) qui furent au Ier siècle ap. J-C. la plus grande université de Gaule romaine», souligne l'archéologue.

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