France Grippe aviaire: risque «élevé» en France

ATS

5.11.2020 - 20:32

Le passage à un risque «élevé» oblige les éleveurs à poser des filets pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages (archives).
Le passage à un risque «élevé» oblige les éleveurs à poser des filets pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Les autorités françaises ont passé jeudi 46 départements en risque «élevé» d'introduction de la grippe aviaire par les oiseaux migratoires. Plusieurs départements frontaliers de la Suisse sont concernés: Haut-Rhin, Jura, Ain et Haute-Savoie.

L'arrêté publié au Journal officiel oblige notamment les éleveurs à confiner les volailles ou à poser des filets de protection pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et les basses-cours. Les rassemblements de volailles vivantes sont interdits, en particulier sur les marchés, de même que les lâchers de gibiers à plume par les chasseurs.

Ces mesures de restriction sont justifiées par «la nécessité de prendre des mesures de prévention urgentes et immédiates pour protéger les élevages de volailles français d'une potentielle contamination par le virus influenza aviaire par les oiseaux sauvages en particulier dans les zones à risque particulier ou les départements traversés par des couloirs de migration», selon cet arrêté.

Des départements connus pour leur production de foie gras, comme les Landes et le Gers, notamment, figurent également parmi ces territoires. Le risque reste qualifié de «modéré» dans les autres départements.

En Suisse, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires indique suivre l'évolution de la situation de près. L'office demande aux éleveurs de volaille d'être vigilants, de se montrer attentifs aux symptômes suspects et de mettre en oeuvre les conseils de l'administration indiqués sur son site internet.

Les Pays-Bas touchés

La France est à ce jour indemne d'influenza aviaire hautement pathogène. Le retour de ce virus sur le territoire national aurait des conséquences économiques majeures pour la filière, qui pourrait voir se fermer les débouchés à l'exportation.

Les éleveurs de canards du Sud-Ouest ont été frappés à deux reprises, lors des hivers 2015/16 et 2016/17, par des épizooties de grippe aviaire, qui avaient occasionné des abattages massifs pour éradiquer la maladie et coûté des centaines de millions d'euros aux producteurs.

Depuis l'apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan cet été, l'épizootie, qui ne présente aucun danger pour l'homme, a progressé vers l'ouest, atteignant récemment les Pays-Bas.

«Depuis, une dynamique d'infection s'est emballée puisque 13 cas en faune sauvage et un foyer en élevage de poulets de chair aux Pays-Bas et 13 cas chez des oiseaux sauvages en Allemagne ont été déclarés. Le 3 novembre, le Royaume-Uni déclare également un premier foyer, dans le nord-ouest de l'Angleterre», souligne le ministère de l'agriculture.

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