Union européenne Il est «grand temps» pour une politique migratoire commune

ATS

4.9.2021 - 20:14

Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a dit espérer samedi que l'afflux illégal de migrants aux limites orientales de l'Union européenne serve de catalyseur à la mise en place de règles communes en matière de migrations.

Keystone-SDA

«C'est maintenant le moment politique de passer d'une opération de lutte contre l'incendie à une opération architecturale», image Margaritis Schinas. (archives)
«C'est maintenant le moment politique de passer d'une opération de lutte contre l'incendie à une opération architecturale», image Margaritis Schinas. (archives)
KEYSTONE

M. Schinas s'est rendu samedi à la frontière lituano-bélarusse fragilisée par une forte hausse des flux migratoires illégaux en provenance du Bélarus.

«La situation ici présente un autre message pour nous dans l'Union européenne: qu'il est maintenant grand temps de passer à un cadre européen plus prévisible et plus complet pour la politique migratoire», a déclaré M. Schinas aux journalistes.

«C'est maintenant le moment politique de passer d'une opération de lutte contre l'incendie à une opération architecturale», a-t-il ajouté.

Négociations arrêtées

La Commission européenne avait proposé un nouveau pacte sur la migration et l'asile en 2020, afin d'élaborer une politique commune sur ces sujets. Mais les négociations ont été arrêtées par la pandémie de Covid-19.

L'UE est aujourd'hui de plus en plus préoccupée par l'éventuel afflux migratoire en provenance d'Afghanistan, depuis que les talibans ont pris le contrôle du pays mi-août.

En Lituanie, les migrations illégales ont explosé cette année, le nombre de nouveaux arrivants détectés à la frontière ayant déjà atteint plus de 4100 personnes, contre seulement 81 pour l'ensemble de 2020.

L'UE accuse l'homme fort bélarusse Alexandre Loukachenko d'avoir orchestré l'afflux de migrants en Lituanie, en Pologne et en Lettonie, en représailles aux sanctions imposées à Minsk par l'UE suite à la répression de l'opposition après le scrutin présidentiel contesté l'année dernière.