Libye Il n'y a pas de solution militaire en Libye

ATS

7.5.2019 - 13:45

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte (à gauche) a reçu le Libyen Fayez al-Sarraj au Palais Chigi à Rome.
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte (à gauche) a reçu le Libyen Fayez al-Sarraj au Palais Chigi à Rome.
Source: KEYSTONE/EPA US PALAZZO CHIGI/FILIPPO ATTILI/ HANDOUT

Le Premier ministre du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a entamé mardi une tournée diplomatique. Ill a rencontré le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, qui a assuré qu'une stabilisation militaire du pays ne serait qu'«apparente».

Alors que son rival, le maréchal Khalifa Haftar, a appelé ses troupes à redoubler d'efforts pour conquérir Tripoli, M. Sarraj doit encore rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel mardi soir à Berlin et le président français Emmanuel Macron mercredi matin à Paris.

«Il n'y a pas de perspective militaire qui pourrait garantir la stabilisation du pays. La perspective militaire, dans tous les cas, se ferait au prix de vies humaines, de crises humanitaires et la stabilisation ne serait qu'apparente», a martelé M. Conte en marge d'un autre engagement à la mi-journée.

Rien n'a toutefois filtré de son entretien en début de matinée avec M. Sarraj qui a duré près d'une heure et demie selon les médias italiens.

Parler à Haftar

M. Conte a seulement eu un lapsus en déclarant avoir parlé «avec le président Haftar» avant de se reprendre: «J'ai parlé avec le président Sarraj. J'ai confiance de pouvoir rencontrer bientôt directement le général Haftar. Nous sommes en train de chercher comment et quand».

La Libye, en proie à l'instabilité depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, a de nouveau basculé dans une spirale de violences quand le maréchal Haftar, l'homme fort de l'est du pays, a lancé une offensive militaire sur Tripoli, siège du GNA, le 4 avril.

Après une progression rapide, ses troupes de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) piétinent depuis un mois aux portes de Tripoli, barrées par les forces loyales au GNA, dont des groupes armés de la ville de Misrata.

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