Canada Ingérence étrangère «probable» au Canada

ATS

5.4.2019 - 17:07

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, estime «très probable» une ingérence étrangère dans les prochaines élections au Canada en marge du G7 à Dinard, dans le nord-ouest de la France
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, estime «très probable» une ingérence étrangère dans les prochaines élections au Canada en marge du G7 à Dinard, dans le nord-ouest de la France
Source: KEYSTONE/EPA/THIBAULT VANDERMERSCH

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a estimé vendredi «très probable» une ingérence étrangère dans les prochaines élections fédérales au Canada. Celles-ci sont prévues en octobre.

«Nous sommes très inquiets. Nous estimons que l'ingérence est très probable et nous pensons que des acteurs étrangers malintentionnés ont déjà probablement déployé des efforts en vue de perturber notre démocratie», a déclaré Chrystia Freeland, à moins de sept mois des élections fédérales au Canada. Le Premier ministre libéral Justin Trudeau y remet son mandat en jeu.

«Nous nous apercevons que, dans de nombreuses démocraties libérales, ces efforts n'ont pas tellement pour objectif d'obtenir un résultat particulier à l'issue d'élections, mais de faire en sorte que nos sociétés se polarisent davantage et de nous rendre, nous citoyens de ces démocraties, plus cyniques envers la démocratie et son fonctionnement», a ajouté la ministre en marge du G7 à Dinard, dans le nord-ouest de la France.

«Pas de stratégie de dissuasion»

Lançant avec Mme Freeland un projet visant à défendre la liberté de la presse, son homologue britannique Jeremy Hunt a évoqué le rôle «très actif» joué récemment par la Russie. «Nous savons que des Etats comme la Russie ont été très actifs et ont mis au point des stratégies très établies afin de s'ingérer dans les processus démocratiques de pays occidentaux», a déclaré M. Hunt, dans une référence aux élections aux Etats-Unis et en Ukraine.

«Nous devons faire en sorte qu'il en coûte trop cher à quelqu'un qui tente de s'ingérer dans le fonctionnement de nos démocraties», a-t-il dit. «Pour l'instant, nous ne disposons pas de stratégie de dissuasion».

Retour à la page d'accueil