La police des moeurs iranienne a été abolie par les autorités compétentes, a annoncé le procureur général. Cette institution était critiquée depuis la mort en septembre de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique.
Keystone-SDA
04.12.2022, 10:13
04.12.2022, 11:15
ATS
«La police des moeurs n'a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l'ont créée», a expliqué le procureur général Mohammad Jafar Montazeri samedi soir dans la ville sainte de Qom.
Lors d'une conférence religieuse, le procureur général répondait à la question d'un participant qui lui demandait «pourquoi la police des moeurs a été fermée».
La police des moeurs, connue sous le nom de Gasht-e Ershad (patrouilles d'orientation), a été créée sous le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour «répandre la culture de la décence et du hijab».
Cette unité est formée d'hommes en uniforme vert et de femmes portant le tchador noir, qui couvre la tête et le haut du corps. Elle a commencé ses premières patrouilles en 2006.
Auparavant, le procureur général avait annoncé que «le Parlement et le pouvoir judiciaire travaillaient» sur la question du port du voile obligatoire, sans plus de précisions. Le président ultra-conservateur, Ebrahim Raïssi, a imposé cet été de nouvelles restrictions vestimentaires.