Guerre Israël-Hamas Israël autorise l'aide humanitaire dans Gaza depuis l'Egypte

ATS

18.10.2023 - 17:05

Israël a annoncé mercredi autoriser l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza depuis l'Egypte, alors qu'il impose un strict siège au territoire palestinien pilonné sans relâche depuis l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.

Rafah, contrôlée par l'Egypte, est la seule porte de la bande de Gaza vers l'extérieur. L'Egypte "n'a pas fermé Rafah", ce sont "les bombardements israéliens" qui bloquent l'aide, a assuré mercredi le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.
Rafah, contrôlée par l'Egypte, est la seule porte de la bande de Gaza vers l'extérieur. L'Egypte "n'a pas fermé Rafah", ce sont "les bombardements israéliens" qui bloquent l'aide, a assuré mercredi le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.
ATS

«Israël n'empêchera pas l'aide humanitaire depuis l'Egypte tant qu'il s'agit de nourriture, d'eau et de médicaments pour la population civile dans le sud de la bande de Gaza», d'après un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le texte précise qu'Israël n'autorisera toutefois aucune aide humanitaire à partir de son sol vers le territoire de Gaza, contrôlé par le Hamas, sans libération des otages qui y sont retenus depuis le 7 octobre.

Lors d'une visite mercredi à Tel-Aviv, où il a rencontré notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président américain Joe Biden a estimé que la libération des otages, dont le nombre est estimé à 199 par les autorités israéliennes, était la «plus haute priorité».

Le Hamas affirme qu'entre «200 et 250» otages sont détenus dans la bande de Gaza et a affirmé que 22 des personnes enlevées avaient été tuées dans des frappes israéliennes.

Ne pas répéter les erreurs du 11 septembre

Joe Biden a précisé qu'Israël avait approuvé l'entrée d'aide dans Gaza via l'Egypte «au plus vite» et ajouté que les Etats-Unis travaillaient avec ses partenaires pour que «les camions passent la frontière le plus tôt possible».

Il a également annoncé qu'il demanderait «cette semaine» au Congrès une aide «sans précédent» pour l'allié israélien, qu'il a averti de ne pas répéter les «erreurs» faites par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, motivées par la «colère».

«Je vous avertis au moment où vous ressentez cette rage: ne vous faites pas consommer par elle. Après le 11 septembre, nous étions enragés aux Etats-Unis. Alors que nous réclamions justice et avons eu justice, nous avons également fait des erreurs».

Le président américain a affirmé que la guerre actuelle, déclenchée par l'attaque du Hamas et qui a fait des milliers de morts, renforçait sa «détermination» en faveur d'une solution à deux Etats, israélien et palestinien.