Proche-OrientIsraël mène une nouvelle série de raids aériens sur Beyrouth
ATS
4.10.2024 - 00:43
L'armée israélienne a mené dans la nuit de jeudi à vendredi de nouvelles frappes aériennes sur le sud de Beyrouth, bastion du mouvement chiite Hezbollah. Selon l'agence ANI, c'est «l'un des raids les plus violents» sur la capitale libanaise depuis le 23 septembre.
Keystone-SDA
04.10.2024, 00:43
04.10.2024, 06:37
ATS
L'armée israélienne avait affirmé jeudi qu'elle continuerait à infliger des «coups sévères» au Hezbollah, après trois jours de combats au sol contre le mouvement islamiste armé dans le sud du Liban, qui ont coûté la vie à neuf de ses soldats.
Selon des chiffres officiels, près de 2000 personnes ont été tuées au Liban en un an de violences transfrontalières entre le Hezbollah et l'armée israélienne, dont plus d'un millier depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés.
Jeudi soir, «Israël a frappé la banlieue sud [de Beyrouth] onze fois d'affilée», a déclaré une source proche du mouvement islamiste, sous couvert de l'anonymat. L'agence de presse officielle libanaise ANI a fait état de son côté de «plus de dix frappes consécutives».
Boules de flammes
Selon des correspondants de l'AFP, les frappes ont déclenché les alarmes des voitures et secoué des immeubles dans un vaste périmètre. Des images de l'AFP montrent des boules de flammes géantes s'élevant du site visé, avec une épaisse fumée et des fusées éclairantes.
Les frappes ont résonné jusque dans des régions montagneuses situées à l'extérieur de Beyrouth, affirme ANI. «Pendant la nuit, le sol a tremblé sous nos pieds. Le ciel s'est illuminé» à cause de la force des frappes et «le quartier est devenu une ville fantôme», a confié à l'AFP Mohammed Sheaito, un chauffeur de taxi de 31 ans, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le ministère libanais de la santé a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi la mort de 37 personnes en 24 heures dans les différents bombardements israéliens. Une des frappes de jeudi dans la journée a touché «le quartier général du renseignement» du Hezbollah près de Beyrouth, selon l'armée israélienne.
D'après le site américain Axios, qui cite trois responsables israéliens non identifiés, Hachem Safieddine, potentiel successeur d'Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, aurait été visé mercredi soir par des attaques israéliennes. L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas confirmé pour l'instant ces informations.
Israël a affirmé qu'il combattrait le Hezbollah, un allié du Hamas, jusqu'à la «victoire», afin de permettre le retour d'environ 60'000 habitants des régions frontalières déplacés depuis un an par les tirs de roquettes incessants du mouvement chiite vers le nord de son territoire.