Proche-OrientIsraël: mouvement de grève inégalement suivi
ATS
2.9.2024 - 12:25
Un mouvement de grève en Israël à l'appel de la centrale syndicale Histadrout en vue de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza était inégalement suivie lundi. Dans l'enclave, le bilan approche les 41'000 morts.
02.09.2024, 12:25
02.09.2024, 12:47
ATS
La centrale syndicale avait appelé dimanche à une «grève générale», dans la foulée de manifestations massives après l'annonce de la mort de six otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza et tués «à bout portant», selon le ministère israélien de la Santé.
Plusieurs grandes villes comme Tel-Aviv et Haïfa ont suivi le mot d'ordre de grève, annonçant la fermeture des services municipaux lundi. Des perturbations ont également été enregistrées à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv où les départs ont repris partiellement à 10h00 après deux heures d'interruption totale.
Mais le mouvement était inégalement suivi lundi, plusieurs municipalités, notamment celle de Jérusalem, n'ayant pas suivi le mot d'ordre.
Et dans les localités participant au mouvement, les transports publics, gérés par des entreprises privées, fonctionnaient au moins partiellement. Dans les services gouvernementaux aussi, le débrayage était inégalement suivi.
«Il n'y a pas de réception pour le public aujourd'hui, mais nous travaillons dans les bureaux», a indiqué un employé de la sécurité sociale israélienne à l'AFP sous couvert d'anonymat.
«Motivation politique»
A la suite d'une demande du ministre des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), le procureur général israélien a demandé au tribunal du travail de se prononcer contre la grève, arguant que sa motivation était d'ordre politique et ne concernait pas un conflit collectif de travail.
Selon le site d'actualités israélien Ynet, le président de la Histadrout, Arnon Bar-David, a informé le tribunal que la grève se poursuivrait seulement jusqu'à 18h00, soit 12 heures plus tôt que ce qui était initialement prévu.
Parallèlement, des manifestations se poursuivaient lundi dans plusieurs villes pour réclamer un accord sur la libération des otages. Ces rassemblements avaient réuni la veille plusieurs dizaines milliers de personnes.
Près de 41'000 morts à Gaza
Pendant ce temps, le nombre de victimes palestiniennes continue de grimper dans la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 40'786 morts dans le territoire depuis le début de la guerre avec Israël, dans son onzième mois.
Au moins 48 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 94'224 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre.