Javier Milei détonne «Je l'ai plus apprécié que mon premier magazine Playboy»

Show du «lion» et portrait en Une du magazine Time. Le président argentin Javier Milei a une nouvelle fois fait les gros titres cette semaine. Petit florilège de ses dernières déclarations chocs…

Nicolas Barman

24.5.2024

Barman Nicolas

Javier Milei a lancé son livre «Capitalisme, socialisme et piège néoclassique» ce mercredi lors d'un événement au Luna Park de Buenos Aires. On l’a vu chanter et danser avec ses partisans avant de vivement critiquer le « socialisme maudit » dans une ambiance d'autocélébration.

Le ton de son interaction avec le public a exacerbé les tensions diplomatiques, notamment avec l'Espagne et le Kirchnérisme, tout en multipliant les déclarations provocantes.

Javier Milei, «Le radical», en une du Time

Le président argentin a récemment fait la une du prestigieux magazine américain Time, sous le titre provocateur «Le radical : comment Javier Milei secoue le monde». Milei, fier de cette reconnaissance, a partagé l'image de la couverture sur ses réseaux sociaux, la légendant «Phénomène de quartier».

Le post-marxisme pourrait conduire le monde à la ruine

Cependant, l'article de Vera Bergengruen, la correspondante de Time, offre une perspective moins élogieuse sur les politiques de Milei, suggérant que son soutien populaire pourrait s'effriter rapidement.

Depuis son entrée en fonction, Milei a pris des mesures drastiques, notamment le gel de projets d'infrastructures, une dévaluation du peso de plus de 50 %, et l'annonce de licenciements massifs de plus de 70 000 employés publics.

Ces actions reflètent son idéologie d'anarcho-capitaliste, et l'intègrent dans un mouvement populiste mondial de droite. « Notre gouvernement se déplace selon trois axes. Il y a une bataille économique, une bataille politique et une bataille culturelle. Nous pensons que le post-marxisme est ce qui met en échec les valeurs occidentales et qu'il pourrait conduire le monde à la ruine », a déclaré Milei.

De vendeuse de gâteaux sur Instagram à secrétaire générale

La journaliste note également que, malgré les promesses de Milei de frapper principalement «la caste politique», ses politiques d'austérité ont durement touché la population argentine ordinaire, avec un taux d'inflation annuel frôlant les 300 %.

L'article met aussi en lumière la secrétaire générale de la présidence, Karina Milei, qui lors de l'entrevue portait des tongs à paillettes et qui était auparavant vendeuse de gâteaux sur Instagram.

«J'ai dit que je ne parlais pas aux communistes»

Il a également abordé ses vues sur les relations internationales, notamment avec les États-Unis en exprimant son soutien inconditionnel à Israël dans sa défense contre les attaques, affirmant que les actions d'Israël sont conformes aux normes internationales.

Finalement, au cours de l'entretien, le journaliste a rappelé à Milei qu'il avait déclaré pendant la campagne que traiter avec la Chine revenait à « commercer avec des assassins ». « J'ai dit que je ne parlais pas aux communistes », a répondu le président en précisant que « le commerce est une question liée au secteur privé, (...) ce que je ne fais pas, ce sont des stratégies politiques d'alignement sur les communistes »

Avec cette couverture et ces déclarations, Milei continue de se positionner comme une figure controversée et polarisante sur la scène mondiale.

Argentine: Milei en rockstar pour présenter son dernier livre

Le président argentin Javier Milei a pris des allures de rockstar, mercredi à Buenos Aires, lors d'une prestation devant des milliers de sympathisants à l'occasion du lancement de son nouveau livre.

24.05.2024