Union européenne Jean-Claude Juncker reconnaît ses «erreurs»

ATS

7.5.2019 - 15:04

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tiré un bilan globalement positif de sa présidence, qui s'achèvera fin octobre.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tiré un bilan globalement positif de sa présidence, qui s'achèvera fin octobre.
Source: KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO

Jean-Claude Juncker a reconnu mardi deux grandes «erreurs» lors de son mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne: son silence lors de la campagne du référendum sur le Brexit et sa réaction trop tardive au scandale des Luxleaks.

Le patron de l'exécutif bruxellois a fait un bilan globalement positif devant la presse de sa présidence, qui s'achèvera à la fin octobre. Il a souligné en particulier la relance des investissements et la baisse du chômage dans l'UE depuis 2014.

Le Luxembourgeois a toutefois reconnu deux «erreurs», dont sa décision de ne pas intervenir lors des débats enflammés qui ont marqué la campagne du référendum au Royaume-Uni en 2016, qui a mené à la décision du Brexit.

«Contredire les mensonges»

«J'ai écouté le gouvernement britannique, j'ai écouté (le premier ministre conservateur britannique de l'époque David) Cameron parce ce qu'il m'avait dit de ne pas intervenir dans la campagne du Brexit», a dit M. Juncker.

Le responsable européen regrette aujourd'hui ce choix, car «nous aurions été les seuls à contredire les mensonges proférés» par les Brexiters lors de cette campagne, qui s'est soldée par une courte victoire des partisans du divorce, avec environ 52% des voix.

Trois ans après ce référendum, le Brexit, prévu initialement le 29 mars 2019, n'a toutefois toujours pas eu lieu. L'UE a accepté de repousser la date butoir au 31 octobre, pour laisser le temps à la classe politique britannique de se mettre d'accord sur les modalités du retrait.

«J'ai trop attendu»

L'autre erreur reconnue mardi par M. Juncker concerne le scandale des Luxleaks. Cette affaire, qui a éclaté en novembre 2014, a mis au jour les accords passés au Luxembourg par les entreprises avec l'administration du pays pour payer moins d'impôts.

«J'ai attendu trop longtemps avant de réagir, ce fut une grave erreur, j'ai trop tardé à répondre», a estimé le président de la Commission, qui a été Premier ministre du Luxembourg (1995-2013). Cette affaire avait éclaté en novembre 2014 grâce aux révélations de lanceurs d'alerte, qui ont ensuite subi des poursuites judiciaires.

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