WikiLeaks Julian Assange veut des garanties

ATS

26.10.2018 - 20:32

Julian Assange est réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012 (archives).
Julian Assange est réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012 (archives).
Source: KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012, est prêt à se rendre à la justice britannique. Cela s'il reçoit l'assurance de ne pas être extradé vers les Etats-Unis, a indiqué vendredi l'un de ses avocats.

Si les poursuites en Suède contre Assange pour viol et agression sexuelle ont été abandonnées en mai 2017, la justice britannique refuse de lever le mandat d'arrêt émis à son encontre au motif qu'il n'a pas respecté en 2012 les conditions de sa liberté sous caution.

"Dans le système judiciaire britannique, il (Assange) pourrait être condamné de trois à six mois" de prison pour n'avoir pas respecté ces conditions, a déclaré Carlos Poveda, l'un des avocats d'Assange, sur la chaîne équatorienne Ecuavisa.

Garantie

"Mais ce qui est demandé par sa défense c'est d'avoir l'assurance nécessaire qu'après cette condamnation il ne soit pas extradé vers les Etats-Unis", a poursuivi Carlos Poveda. Il a ajouté que la garantie de ne pas être extradé vers les Etats-Unis était une "condition extrêmement importante".

L'Australien de 47 ans redoute, s'il sort de l'ambassade, d'être arrêté puis extradé et jugé aux États-Unis pour la publication par Wikileaks en 2010 de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.

Le procureur général équatorien, Iñigo Salvador, a indiqué jeudi à la presse que Quito avait réussi à obtenir des "garanties" de la part de Londres qu'Assange ne serait pas remis à un pays tiers s'il sortait de la représentation diplomatique.

Le fondateur de WikiLeaks a lancé le 19 octobre une action judiciaire contre le gouvernement de Quito pour protester contre ses conditions de vie. Il réclame le rétablissement de ses télécommunications, coupées depuis mars, ainsi que l'annulation d'une circulaire lui imposant notamment des horaires de visite, dont le non respect se traduirait par la "fin de l'asile" que lui a accordé l'Equateur.

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