Zaporijjia Kiev accuse la Russie d'avoir à nouveau bombardé sa centrale

ATS

21.9.2022 - 10:09

Les autorités ukrainiennes ont accusé mercredi la Russie d'avoir à nouveau bombardé le site de la centrale de Zaporijjia (sud de l'Ukraine), la plus grande d'Europe, tout en assurant que le taux de radiation dans cette installation ne dépassait pas la norme.

 Une photo mise à disposition par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) montre des membres de la mission de soutien et d'assistance de l'AIEA à Zaporijjia (ISAMZ), à Enerhodar, dans le sud-est de l'Ukraine, le 1er septembre 2022.
Une photo mise à disposition par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) montre des membres de la mission de soutien et d'assistance de l'AIEA à Zaporijjia (ISAMZ), à Enerhodar, dans le sud-est de l'Ukraine, le 1er septembre 2022.
KEYSTONE

«Les terroristes russes ont bombardé à nouveau la centrale nucléaire de Zaporijjia pendant la nuit», a déclaré l'opérateur public des centrales nucléaires ukrainiennes, Energoatom, sur Telegram.

«Le taux de radiation sur le site de la centrale (...) se trouve au niveau naturel» et les «rejets» radioactifs dans l'environnement «ne dépassent pas les normes autorisées», a de son côté ajouté la direction de la centrale de Zaporijjia sur Telegram.

Le bombardement a endommagé une ligne électrique, provoquant l'arrêt de plusieurs transformateurs du réacteur numéro 6 de la centrale et une brève mise en marche de groupes électrogènes de secours, a précisé Energoatom.

«Même la présence d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'arrête pas» les Russes, a-t-il déploré, appelant l'AEIA à des «actes plus résolus» contre Moscou.

Accusations mutuelles de chantage

La centrale de Zaporijjia, occupée par les troupes russes depuis les premières semaines de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février, a été visée à de nombreuses reprises par des bombardements ces derniers mois.

Kiev et Moscou s'en rejettent la responsabilité et s'accusent mutuellement de chantage nucléaire.

Deux autres sites nucléaires se sont retrouvés entraînés dans la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine, et cela malgré les multiples appels de la communauté internationale à épargner de telles infrastructures afin de ne pas provoquer une catastrophe continentale.

Lundi, Kiev a accusé Moscou d'avoir bombardé la site de sa centrale nucléaire de Pivdennooukraïnsk (sud).

Au début de l'invasion, les forces de Moscou ont aussi occupé la centrale de Tchernobyl (nord), théâtre en 1986 du pire accident nucléaire de l'histoire. Fermée depuis 2000, cette centrale se trouve dans une zone hautement contaminée par les rejets radioactifs.