Péninsule coréenne Kim Jong-un arrivé en Russie

ATS

24.4.2019 - 10:46

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a dit mercredi espérer un sommet «couronné de succès et utile» avec Vladimir Poutine, après avoir franchi la frontière russe. Ce sera sa première rencontre avec le président russe.

«J'espère que je pourrai, lors de mes discussions avec le président Poutine, évoquer de manière concrète le règlement de la situation sur la péninsule coréenne et le développement de nos relations bilatérales», a déclaré le dirigeant nord-coréen, interrogé par la télévision russe lors d'un arrêt de son train en route pour Vladivostok, selon des propos traduits en russe.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est arrivé mercredi à Vladivostok, en Extrême Orient russe, pour son premier sommet avec le président Vladimir Poutine. Il est sorti de son train blindé avant de marcher sur un tapis rouge déroulé sur la plateforme de la gare, selon des images retransmises par la télévision russe.

Il s'agira pour M. Kim de sa première rencontre avec un chef d'Etat étranger depuis son second sommet avec le président américain Donald Trump qui s'est soldé, en février à Hanoï, par un fiasco retentissant. Kim Jong-un a rompu l'an passé avec son isolement diplomatique.

Après des années de montée des tensions en raison des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang, la péninsule coréenne a été en 2018, dans la foulée des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang, le théâtre d'une spectaculaire détente.

Allégement des sanctions

Depuis mars 2018, M. Kim a rencontré quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump. Pour les experts, le leader nord-coréen cherche à obtenir davantage de soutien international dans son face-à-face diplomatique avec Washington sur le nucléaire.

A Hanoï, la Corée du Nord avait cherché à obtenir un allégement immédiat des sanctions internationales décidées pour la contraindre de renoncer à armes nucléaires et ses programmes de missiles balistiques. Mais les discussions avaient été écourtées faute d'accord. Un blocage vraisemblablement dû au peu de concessions que Pyongyang semblait disposé à faire.

Cet échec a jeté un doute sur l'issue du processus diplomatique amorcé il y a un an. D'autant que Pyongyang vient de se fendre d'une charge d'une rare violence contre le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. La Corée du Nord a demandé son retrait des négociations sur le nucléaire, peu après avoir revendiqué l'essai d'une nouvelle «arme tactique guidée» avec une «puissante ogive».

Relations avec la Russie

De son côté, Moscou a déjà plaidé pour un allégement des sanctions contre Pyongyang. Washington a de son côté accusé la Russie d'aider le Nord à contourner certaines de ces mesures punitives, ce que le Kremlin nie.

Voilà plusieurs décennies que les relations entre la Corée du Nord et la Russie ont perdu de leur éclat. Et on en oublierait presque que c'est Moscou qui installe dans les années 1940 au pouvoir à Pyongyang Kim Il-sung, fondateur du régime et grand-père de Kim Jong-un. Pendant la Guerre froide, Moscou demeure un soutien important de Pyongyang, bien que les relations sont parfois en dents de scie.

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ATS