Accusation «Faits concrets et solides» contre Trump

ATS

9.2.2021 - 20:33

Le dossier d'accusation contre Donald Trump se fonde sur des «faits concrets et solides», a déclaré mardi l'élu et procureur démocrate Jamie Raskin. Il a diffusé dès l'ouverture du procès de l'ancien président devant le Sénat un montage vidéo à charge.

L'élu, un ancien professeur de droit, a promis d'éviter «les longues leçons» ennuyeuses et a projeté un film d'une dizaine de minutes, qui a immédiatement replongé les cent élus dans la violence de l'assaut sur le Capitole le 6 janvier.

La vidéo juxtapose des extraits des scènes de chaos et les déclarations enflammées de Donald Trump devant ses partisans, réunis à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle. «Battez-vous comme des diables», leur avait-il notamment lancé, juste avant le coup de force contre le temple de la démocratie américaine.

Cette séquence lui a valu d'être mis en accusation par la Chambre des représentants à majorité démocrate, dès le 13 janvier, pour «incitation à l'insurrection». Un an après un premier procès en destitution, Donald Trump entrait ainsi dans l'histoire comme le premier président américain marqué à deux reprises du sceau de «l'impeachment».

«Légitimité» de la procédure

C'est aussi le premier à être jugé après son départ de la Maison Blanche. Pour cette raison, ses avocats plaident que la procédure est en violation de la Constitution et que le Sénat ne peut pas juger un simple citoyen.

Ce débat juridique doit occuper la première journée du procès et les sénateurs diront dans la soirée s'ils veulent ou non refermer immédiatement le dossier. «Il n'y a aucun doute sur la légitimité de la procédure de destitution» puisqu'elle a été initiée quand Donald Trump était encore en fonction, «et il n'y a aucun doute sur le fait que le Sénat est compétent pour le juger», a plaidé Jamie Raskin.

La question sera tranchée par un vote à la majorité simple. Compte tenu du contrôle démocrate à la chambre haute, il est probable que le procès se poursuive. La Constitution impose en revanche une majorité des deux tiers pour un verdict de culpabilité. Même si certains républicains sont susceptibles de voter avec les démocrates, la barre semble difficile à atteindre et Donald Trump a toutes les chances d'être acquitté, peut-être dès le début de la semaine prochaine.

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