Racisme L'Afrique veut une investigation après Floyd

ATS

16.6.2020 - 19:37

Les Etats africains veulent que le Conseil des droits de l'homme présidé par l'Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger décide d'une commission d'enquête internationale sur le racisme et les violences policières aux Etats-Unis et dans d'autres pays.
Les Etats africains veulent que le Conseil des droits de l'homme présidé par l'Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger décide d'une commission d'enquête internationale sur le racisme et les violences policières aux Etats-Unis et dans d'autres pays.
Source: KEYSTONE/FABRICE COFFRINI

Le groupe des Etats africains souhaite une commission d'enquête internationale sur le «racisme systémique» aux Etats-Unis et dans d'autres pays après le décès de l'Afro-Américain George Floyd. Il a déposé mardi un projet de résolution au Conseil des droits de l'homme.

Celui-ci est encore en cours de discussion entre Etats qui devront se prononcer au terme du débat urgent sur le racisme et les violences policières, prévu mercredi après-midi à Genève et qui devrait se terminer jeudi. Comme toujours lorsqu'une commission d'enquête internationale sur un ou plusieurs pays est décidée par le Conseil, le mécanisme oeuvrerait pendant un an, avant de devoir être renouvelée.

Les 54 Etats africains ne limitent pas le territoire de l'investigation au «racisme systémique» et aux «violences policières» aux Etats-Unis. Ils souhaitent qu'elle porte dans tous les pays, même s'ils mentionnent le cas de George Floyd. Un décès que le Burkina Faso a condamné mardi, au nom du bloc africain, lors d'un débat qui était prévu avec le groupe de travail intergouvernemental contre les discriminations raciales.

La commission se prononcerait également sur la réponse aux manifestations pacifiques et les violences observées contre certains acteurs. Le débat urgent avait été demandé la semaine dernière par Ouagadougou pour le bloc africain.

Mardi, le Burkina Faso a appelé les Etats à «lutter contre le racisme et les discours de haine». De leur côté, ceux de l'UE ont notamment relevé les manifestations importantes qui ont exigé ces derniers jours des gouvernements qu'ils se conforment à leurs obligations internationales.

Ennemi des Etats-Unis, le Venezuela a lui ciblé les «discriminations et les inégalités raciales systémiques» dans ce pays. Critiquée à de nombreuses reprises par le gouvernement américain, la Chine estime elle également que le décès de George Floyd montre «l'urgence de la lutte contre le racisme et les discriminations raciales».

De nombreux Etats devraient s'exprimer mercredi lors du débat urgent devant le Conseil des droits de l'homme.

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