Initiative L'alliance opposée aux F-35 dit avoir récolté 100'000 signatures

dv, ats

27.5.2022 - 08:17

L'alliance de gauche a récolté 100'000 signatures pour son initiative visant à interdire l'achat des avions de combat F-35. Elle espère déposer le texte durant l'été.

«En raison de l'explosion des coûts du F-35, des conséquences en matière de politique étrangère et des nombreux défauts de cet avion de combat, ce débat serait nécessaire et urgent», explique Marionna Schlatter (Vert·e·s) du comité d'initiative. (image d'illustration)
«En raison de l'explosion des coûts du F-35, des conséquences en matière de politique étrangère et des nombreux défauts de cet avion de combat, ce débat serait nécessaire et urgent», explique Marionna Schlatter (Vert·e·s) du comité d'initiative. (image d'illustration)
KEYSTONE

dv, ats

«Actuellement, 100'000 signatures comptabilisées ont été récoltées en moins de neuf mois», écrit vendredi l'alliance dans un communiqué. Elle précise que davantage de signatures sont nécessaires pour s'assurer d'une marge de sécurité, toutes les signatures récoltées n'étant pas valables.

L'Alliance souhaite ouvrir un débat sur cette acquisition. «En raison de l'explosion des coûts du F-35, des conséquences en matière de politique étrangère et des nombreux défauts de cet avion de combat, ce débat serait nécessaire et urgent», explique Marionna Schlatter (Vert·e·s) du comité d'initiative.

La semaine dernière, le Conseil fédéral a fait savoir qu'il voulait accélérer le processus d'achat des jets. Il pourrait signer les contrats avant l'expiration du délai le 31 mars 2023. Cette décision a été prise indépendamment de l'initiative populaire en cours et des rapports en suspens de la Commission de gestion (CdG) et de la Commission des finances (CDF), rappelle la l'Alliance.

Pour elle, cette posture est «hautement discutable du point de vue démocratique». «Cela montre que le Conseil fédéral et les partis bourgeois ont très peur de ce débat», poursuit-elle. Le Conseil fédéral invoque quant à lui des contraintes budgétaires et de calendrier. L'Alliance considère elle qu'une votation en mars 2023 est toujours possible. Juridiquement, rien ne s'y oppose.