GazaL'armée israélienne nie avoir tiré sur une foule attendant de l'aide humanitaire
ATS
15.3.2024 - 06:34
L'armée israélienne a nié tôt vendredi avoir ouvert le feu sur une foule attendant de l'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
15.03.2024, 06:34
ATS
«Les informations de presse selon lesquelles les forces israéliennes ont attaqué des dizaines de Gazaouis à un point de distribution d'aide sont erronées», a indiqué dans un bref communiqué l'armée israélienne, précisant «analyser l'incident avec sérieux» mais sans détailler à ce stade sa version des faits.
Le ministère de la santé du Hamas a fait état tôt vendredi de 20 morts et de plus d'une centaine de blessés dans des «tirs israéliens» sur une foule attendant de l'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza.
«Les forces d'occupation israéliennes ont pris pour cible un rassemblement de citoyens attendant de l'aide humanitaire (à un rond-point de Gaza City, ndlr). Le bilan des victimes transportées à l'hôpital al-Chifa a été revu à la hausse à 20 morts et 155 blessés», a déclaré le ministère qui faisait plus tôt état de 14 décès.
Soldats «menacés»
Sur place, à l'hôpital, un collaborateur de l'AFP a vu de nombreuses ambulances transporter des dépouilles et des blessés par balles. L'ONU redoute une famine généralisée dans le territoire assiégé par Israël, notamment dans le nord, difficilement accessible, où vivent actuellement environ 300'000 personnes.
Face à l'urgence humanitaire, plusieurs pays ont décidé de diversifier les voies d'acheminement de l'aide à la population, via des parachutages ou un couloir maritime depuis Chypre avec d'ailleurs un premier navire, de l'ONG Open Arms, attendu dans les prochaines heures.
Fin février, plus d'une centaine de personnes avaient perdu la vie, selon le Hamas, dans une distribution d'aide alimentaire qui avait tourné au cauchemar dans le nord de la bande de Gaza où les forces israéliennes avaient reconnu avoir ouvert le feu sur des Palestiniens estimant que ses soldats sur place s'estimaient alors «menacés».