5ème jour de conflit L'armée russe dit que les civils peuvent quitter «librement» Kiev

ATS

28.2.2022 - 09:50

L'armée russe a assuré lundi que les civils pouvaient quitter «librement» Kiev, la capitale de l'Ukraine, tout accusant le pouvoir ukrainien de l'utiliser comme «bouclier humain» au cinquième jour de l'invasion du pays.

«Tous les civils de la ville peuvent quitter la capitale ukrainienne librement par l'autoroute Kiev-Vassylkiv», au sud-ouest de la capitale, a déclaré à la télévision le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.

Il a accusé les autorités de Kiev, en exhortant les civils à rester chez eux, de se servir d'eux comme «boucliers humains» face aux troupes russes. Selon lui, la ville est au mains de «pillards, de voleurs et de nationalistes» que les autorités ont armés.

Les autorités ukrainiennes ont indiqué ces derniers jours avoir combattu dans la capitale plusieurs unités avancées et de saboteurs russes et de les avoir repoussées.

Moscou n'avait jamais fait état officiellement d'offensive sur la capitale ukrainienne, mais les forces ukrainiennes résistent depuis plusieurs jours au nord et au nord-est à une offensive de l'armée russe, venue depuis le Bélarus voisin.

«Suprématie aérienne»

Des combats ont aussi lieu au sud de la capitale, mais les troupes russes semblent en difficulté. M. Konachenkov a en outre revendiqué la «suprématie aérienne» dans toute l'Ukraine après la destruction des systèmes ukrainiens Buk M-1, S-300 et de cinq avions de combat.

Confirmant la prise de contrôle par les Russes de la ville de Berdiansk, dans le Sud de l'Ukraine, déjà annoncée par les autorités ukrainiennes, il a aussi assuré que Moscou «contrôle entièrement la zone entourant la centrale nucléaire de Zaporijié», dans le sud-est.

«Le personnel de la centrale nucléaire poursuit son travail de maintenance des installations et de contrôle», a indiqué M. Konachenko, assurant que «le fond radioactif est dans les normes».

Du côté des séparatistes prorusses de l'Est ukrainien, qui sont aussi à l'offensive avec le soutien de l'armée russe, M. Konachenkov a revendiqué une progression supplémentaire de 19 kilomètres.