Fuite en Espagne L'asile de l'opposant Gonzalez, fin «d'une oeuvre humoristique»

ATS

8.9.2024 - 20:18

Le procureur général du Venezuela a qualifié dimanche l'asile en Espagne de l'ancien candidat de l'opposition à l'élection présidentielle Edmundo Gonzalez Urrutia de fin «de saison d'une oeuvre humoristique».

«C'était le dernier chapitre de cette pièce médiocre qui a provoqué de l'angoisse, du sang, de la sueur et des larmes à des spectateurs innocents», a déclaré le procureur Tarek William Saab (archives).
«C'était le dernier chapitre de cette pièce médiocre qui a provoqué de l'angoisse, du sang, de la sueur et des larmes à des spectateurs innocents», a déclaré le procureur Tarek William Saab (archives).
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«La brève saison d'une oeuvre humoristique, d'un genre que je pourrais cataloguer comme comédie, théâtre bouffe se termine», a ironisé le procureur Tarek William Saab, considéré comme aux ordres du pouvoir, filant longuement la métaphore.

«C'était le dernier chapitre de cette pièce médiocre qui a provoqué de l'angoisse, du sang, de la sueur et des larmes à des spectateurs innocents», a-t-il poursuivi évoquant une «actrice secondaire (la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado) qui jouait le rôle de la méchante» et un «vieil acteur (Gonzalez Urrutia, 75 ans) jouant le rôle principal».

«La pièce» n'a eu «qu'un maigre public», a-t-il encore ajouté. Le procureur a ensuite lu un communiqué résumant l'affaire, rappelant entre autres que M. Gonzalez Urrutia était visé par un mandat d'arrêt et qu'il avait demandé asile à l'Espagne.

«Le Ministère public exprime son respect absolu pour les décisions de l'exécutif vénézuélien qui, conformément au droit d'asile, a accordé le sauf-conduit» a-t-il insisté. M. Saab n'a toutefois pas indiqué si les poursuites contre M. Gonzalez Urrutia étaient abandonnées.

L'ancien ambassadeur, qui vivait dans la clandestinité depuis le 30 juillet, a quitté le Venezuela samedi soir. Il était visé depuis le 2 septembre par un mandat d'arrêt pour ne pas s'être présenté à trois convocations du parquet qui avait ouvert des enquêtes pour «désobéissance aux lois», «conspiration, «usurpation de fonctions» et «sabotage».