Tension en Asie-Pacifique L'Australie va autoriser le recrutement d'étrangers pour son armée

ATS

4.6.2024 - 10:31

L'Australie va autoriser certains ressortissants étrangers à rejoindre ses forces armées, a annoncé mardi le gouvernement. Les autorités peinent à atteindre les objectifs de recrutement dans ce pays-continent peu peuplé.

Des cadets de l'armée australienne lors de la commémoration annuelle, le 25 avril dernier, des soldats tombés pour l'Australie. L'armée de ce pays compte aujourd'hui 90'000 personnes, y compris les réservistes.
Des cadets de l'armée australienne lors de la commémoration annuelle, le 25 avril dernier, des soldats tombés pour l'Australie. L'armée de ce pays compte aujourd'hui 90'000 personnes, y compris les réservistes.
ATS

Keystone-SDA

Le ministre australien de la Défense, Richard Marles, a déclaré qu'à partir de juillet, des critères d'éligibilité plus souples permettraient aux «résidents permanents qui vivent en Australie depuis 12 mois» de servir dans son armée.

Le recrutement de citoyens britanniques, canadiens, néo-zélandais et américains sera privilégié, a-t-il ajouté. L'Australie a un très vaste littoral mais une population limitée à 26 millions d'habitants.

Ces dernières années, Canberra a augmenté ses dépenses dans la défense, en investissant dans des sous-marins, des avions et de nombreux véhicules de combat face aux tensions régionales croissantes.

Menace chinoise

Mais le pays peine à recruter suffisamment de pilotes, de marins et de soldats. Des experts avertissent qu'un trop petit nombre d'Australiens portent l'uniforme pour répondre aux besoins actuels et encore moins à ceux prévus à l'avenir.

Selon l'Australian Strategic Policy Institute, l'armée australienne compte aujourd'hui 90'000 personnes, y compris les réservistes. Dans la même région Asie-Pacifique, l'armée chinoise affiche des effectifs d'environ deux millions de personnes.

Le ministre australien de la Défense a souligné que l'augmentation des effectifs de l'armée était «essentielle pour relever les défis sécuritaires de la nation au cours de la prochaine décennie et au-delà».